C’est la première de ce type au Cameroun avec une capacité de 40 tonnes par jour. Un soulagement pour les éleveurs. Leur forte demande enregistrée ces dernières années, par rapport aux produits destinés à leur bétail et leurs volailles, de plus en plus exigeante et qualitative, trouve solution.
La nouvelle presse, permet de développer une large gamme d’aliments en granulés pour différents animaux : les volailles, ruminants, chevaux, porcs, poissons ; ceci à différents stades de croissance.
Selon le Pr Taiga, ministre de l’élevage, pêches et des industries animales, Minepia, qui a procédé à l’inauguration officielle le 24 aout 2022, en présence des ministres de l’agriculture et du développement rural, Minder et du commerce, Mincommerce, cette installation : « répond à l’appel du gouvernement de voir le secteur industriel, notamment l’industrie animale, dont les actions s’inscrivent dans la vision de l’émergence de 2035 et aussi, comme l’un des axes prioritaires de la stratégie nationale de développement 2020-2030. Je félicite toutes celles et tous ceux qui ont permis la réalisation de cet important outil de modernisation, du secteur de la filière avicole ».
Dans un contexte où le Cameroun, mise sur la promotion de la consommation locale, l’optimisation de cette usine ouvre une nouvelle page pour le secteur agropastoral en général dans notre pays, et particulièrement pour la production de l’aliment pour les animaux.
Cette presse à granulé, est à la pointe de la technologie, le premier de ce type au Cameroun cadrant avec la politique de l’import substitution, les aliments du bétail présentés en miettes et granulés étant jusqu’alors essentiellement importés. La nouvelle gamme produite par cette unité depuis le mois de juin 2022 et déjà commercialisée dans le pays, est une efficacité améliorée pour les cheptels des éleveurs.
La valeur nutritionnelle et la digestibilité sont améliorées et ces types d’aliments permettent une alimentation équilibrée des animaux, en évitant aussi le gaspillage. Le traitement technique par la vapeur qu’apporte cette technologie, permet l’élimination des germes pathogènes pouvant se trouver dans les aliments ; également garantissent alors un niveau sanitaire renforcé.
Par ce moyen : « nous apportons notre contribution à l’essor de la filière avicole, que nous voulons pérenne », souligne Bart Buytaert le directeur générale de la Société des provenderies du Cameroun, SPC. Cette unité va répondre aux besoins des aviculteurs de la région du soleil couchant, des autres parties du Cameroun ainsi que les pays limitrophes.
L’aviculture en pleine essor
Au Cameroun, bien que le secteur ait rencontré d’énormes difficultés, ces trois dernières années face au Covid19, la résurgence de la grippe aviaire, les nouvelles sont bonnes. D’après le Pr Taiga, la politique de l’import substitution voulu par le chef de l’Etat est gagnée.
Le pays n’importe plus de poulet et les œufs. Le membre du gouvernement annonce qu’il y’a assez d’œufs pour la consommation nationale. La viande porcine n’est plus importée également. Il ne reste plus que la bataille face contre l’importation du poisson.
L’Ouest se positionne comme l’un des bassins importants en matière de filière avicole. Les acteurs du domaine déjà engagés, sont priés de continuer. Et pour ce qui est de la politique de l’import substitution, les opérateurs économiques de cette région et même d’ailleurs, sont aussi invités ont un rôle primordial à jouer, pour relever les défis de professionnalisation et modernisation de ce secteur d’activité.
