Le 22 décembre 2023, le ministre par intérim des Mines, Fuh Calistus Gentry, devrait présider la cérémonie de lancement des travaux de construction de la mine du gisement de fer de Mbalam, partagé entre le Cameroun et le Congo. Cependant, cette annonce suscite des interrogations considérables quant au financement et aux partenaires de ce projet d’envergure.
Depuis l’attribution du permis d’exploitation du gisement de fer à la société Cameroon Mining Company Sarl (CMC) le 17 août 2022, peu d’informations ont filtré sur le financement de ce projet colossal. Aucune révélation sur les partenaires financiers n’a été faite, mais des indications ont émergé concernant la participation d’entreprises chinoises telles que China Railway 20 Bureau Group Corporation, China Machinery Engineering Corporation, China Civil Engineering Construction Corporation, China National Chemical Engineering Heavy-Mechanized Corporation Ltd et CCC Mining Group Limited.
Ce manque de transparence s’ajoute à l’opacité ayant entouré l’attribution de cette concession. Le permis d’exploitation de CMC, tout comme les autres titres miniers actifs au Cameroun, n’a pas été rendu public jusqu’à présent, violant ainsi l’article 144 du Code minier de 2016.
Le gisement de fer de Mbalam, considéré comme une réserve mondiale, nécessite des investissements estimés à plus de 5 000 milliards de FCFA pour la construction de la mine, d’une ligne de chemin de fer de 510 km et d’un terminal minéralier au port de Kribi.
Ces mystères entourant le projet de Mbalam soulèvent des questions majeures quant à la transparence et à la gestion de cette ressource stratégique, essentielle pour le développement économique du pays.
- Gouvernance et alternance : voici les 12 personnalités qui pourraient tout changer (OPINION) - 14 novembre 2025
- Bill Tchato : « c’est peut-être une défaite qui pourra nous faire du bien » - 14 novembre 2025
- Marc Brys : « le Cameroun fera une grande CAN » - 14 novembre 2025







