Le président Paul Biya a ordonné que la même procédure que celle utilisée pour obtenir la libération du sous-préfet d’Idabato, Ewane Roland, soit appliquée à l’agent municipal Etongo Ismael, enlevé en même temps que le sous-préfet.
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a fait cette révélation le 18 mars à Yaoundé après avoir reçu en audience le sous-préfet libéré, accompagné de son épouse, la gouverneure du Sud-Ouest, et du sous-préfet du Ndian.
Il s’agissait de la première déclaration publique du ministre Paul Atanga Nji concernant l’enlèvement du 1er octobre.
Le sous-préfet a été libéré le lundi 17 mars, après près de six mois de captivité. Cependant, l’agent municipal d’Idabato, Etongo Ismael, est toujours en captivité.
Lors du point de presse, il a souligné que, dès l’enlèvement du sous-préfet, le chef de l’État avait donné des instructions fermes pour que tout soit mis en œuvre pour obtenir sa libération.
« Conformément à ces hautes instructions, les autorités camerounaises ont pris de nombreuses mesures pour mettre fin à sa captivité », indique un communiqué du ministère de l’Administration territoriale.
Le ministère a indiqué que le sous-préfet libéré semblait physiquement épuisé.
« Malgré les sévices et les mauvais traitements qu’il a subis, Roland Ewane est resté déterminé et courageux, gardant confiance aux autorités camerounaises, dont le soutien tout au long de cette douloureuse épreuve a permis cette libération sans condition », a déclaré le ministre Nji.
« Bien que physiquement affaibli, le fonctionnaire administratif se porte bien, d’où les encouragements et le soutien du chef de l’État, transmis à lui et à sa famille par Paul Atanga Nji. »
Concernant l’agent municipal d’Idabato toujours en captivité, le ministre a « rassuré le public que des efforts similaires sont en cours pour assurer la libération de ce compatriote ».
Ewane Roland et Etongo Ismael ont été enlevés à Idabato le 1er octobre 2024 par des pirates nigérians opérant dans la péninsule de Bakassi. Les pirates ont ensuite exigé plus d’un milliard de francs CFA de rançon.
Cependant, le ministre n’a pas précisé si une rançon avait été versée pour obtenir la libération du sous-préfet ni pourquoi l’employé municipal avait été abandonné.