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Patrimoine: les héritiers de Kadji Defosso s’affrontent devant les tribunaux pour la succession

Deux factions de la descendance directe du célèbre homme d’affaires récemment disparus s’affrontent devant les tribunaux pour le contrôle du patrimoine laissé par leur père.

Certains accusent d’autres d’avoir frauduleusement et subrepticement désigné un successeur à leur père. Deux juridictions déjà saisies des plaintes au sujet de la mésentente entre frères et sœurs.

A peine 20 mois après la disparition du célèbre homme d’affaires camerounais, Joseph Kadji Defosso, bien connu comme promoteur de l’Union camerounaise des Brasseries (UCB) qui fut le fleuron le plus visible de son empire, sa famille laisse déjà percevoir des signes d’une mésentente successorale.

Les enfants du défunt industriel ne s’entendent pas, en effet, sur la gestion de son départ. Et le désaccord n’a pas Lardé de se retrouver dans les milieux judiciaires où deux factions, quasiment, sont appelées désormais à s’affronter.

Au centre (te leur bataille, la désignation contestée du gérant statutaire de h Société civile immobilière dénommée SC1-Chimede. C’est le père Kadji qui occupait justement la fonction jusqu’à sa mort le 23 août 2018. Certains de ses enfants n’acceptent pas d’avoir été «ignorés» au moment de la prise de cette décision importante.

Odette Kadji, Pierre Kadji et Jean-Patrice Kadji Djeugoue, tous directeurs de sociétés, ne sont donc pas sur la même longueur d’onde que le trio formé par le déjà célèbre Gilbert-Louis Kadji, l’avocate Josette Kadji et Nicole Doudou Kadji Defosso.

Depuis début avril 2020, ces trois derniers répondent en effet devant le Tribunal de première instance (TPI) de Douala-Bonanjo d’une kyrielle d’infractions, notamment les délits supposés de «suppression et fabrication de preuves, tromperie envers les associés, faux en écritures privées ou de commerce, extorsion d’un acte, d’une signature, d’un blanc-seing». Et leurs adversaires ne sont rien d’autre que leurs trois autres frères et sœurs.

Tout serait parti de la tenue d’une assemblée générale mixte de la société civile immobilière le 26 juin 2019 en dépit de «vives oppositions et contestations» d’une partie de la fratrie. Au cours de la rencontre, disent les plaignants, Nicole Doudou Kadji Defosso aurait été désignée par ses deux autres frangins, Gilbert et Josette, pour signer désormais au nom de la succession Kadji Defosso, c’est-à-dire le pouvoir de la représenter et de la diriger.

Faits maquillés ?

Les trois plaignants reprochent par ailleurs à leurs autres frères et sœurs d’avoir fait passer la SCI-Chimede pour une entreprise familiale, ce qu’elle ne serait pas, puisque la société UCB SA en est aussi actionnaire, selon leurs déclarations.

Dans leur citation-directe, dont Kalara a obtenu copie, tes plaignants accusent les membres du trio comprenant Gilbert Kadji d’avoir essayé de «maquiller leur forfait», en omettant «expressément et à dessein» de convoquer la société UCB SA pour justifier que la SCI-Chimede est une SCI familiale».

Il est aujourd’hui avéré, poursuivent-ils, «que la succession Kadji n’a pas encore de représentants légaux alors et surtout que les prévenus, en signant pour le compte de la succession Kadji Defosso, savaient pertinemment qu’ils n’avaient pas qualités, car les 33.602 actions que détient la succession Kadji Defosso ne leur appartiennent pas».

Cette affaire, qui a été appelée pour la première fois devant le TPI de Douala-Bonanjo le 2 avril 2020, revient en principe vendredi prochain. Les débats n’ont pas encore été ouverts. Les mis en cause n’ont, pas encore donné leur version des faits. Mais les reproches des plaignants sont étayés par des actes notariés, notamment le procès-verbal de l’assemblée générale mixte de la SCI-Chimede dont la légalité est contestée.

Si les enfants de Joseph Kadji Defosso et de Marie Kambiwa (ils sont tous issus d’une même mère et sont tous sociétaires de la SCI) ne se ressaisissent pas en trouvant rapidement une solution à leurs différends, ils s’exposent au syndrome des grandes successions camerounaises qui ne profitent guère à leurs vrais ayants-droits. Les exemples de Paul Soppo Priso et André Fouda sont éloquents…

En fait, la fracture entre les enfants Kadji, paraît assez profonde. Kalara a d’ailleurs appris de source proche du dossier qu’en dehors de la bataille qu’ils se livrent devant le TPI de Douala-Bonanjo, ils s’affrontent aussi devant le Tribunal de grande instance du Wouri. La prochaine audience de cet autre procès se déroulera le 25 mai prochain. Kalara ignore pour l’instant ce qui constitue la pomme de discorde entre les factions.

Source: Kalara

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