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Origine des noms des capitales régionales du Cameroun

De Maroua dans l’Extrême-Nord à Ebolowa dans le Sud, découvrez les origines des dix noms des capitales régionales du Cameroun.

BAFOUSSAM

Dans la langue maternelle, Bafoussam s’écrit « Pe foussan » ou encore « Pe fussep » qui veut dire en français « les gens de foussam ». Plus tard le « Pe » va être transformé « Ba », mais en gardant toujours la même signification. Il se dit que c’est avec l’arrivée des colons que les deux mots vont être fusionnés pour donner Bafoussam.

Une autre version fait entendre que, le nom Bafoussam viendrait du comportement de ce peuple, considéré comme très rusé en affaire. Elle avance que Bafoussam serait une mauvaise prononciation de Fuh Sep qui veut dire « qu’on gagne plus en vendant en détail qu’en gros ».

Les Bafoussam seraient un peuple qui achetait en gros pour revendre en détail ou qui vendait en détail en mesurant dans de petits paniers. Fuh ici voulant dire mesurer et Sap ou Sep qui signifie bénéfice ou trésor, symbolisé par le petit panier dans lequel on vendait en détail. Pefuhssap ou Pefuhssep veut dire « ceux qui ont découvert que le bénéfice (trésor) se trouve dans la vente en détail ».

BAMENDA

Le nom Bamenda vient de L’ethnie Menda de Nkwen. « BA » signifie le peuple de ». Ce qui littéralement nous amène à traduire Bamenda par les gens de Menda » ou « peuple de Menda ».

Les origines de la ville sont liées à l’établissement du peuple Tikar qui a rejoint le Royaume Bamoun, dans les années 1700.

BERTOUA

Bertoua était au départ un royaume Gbaya dirigé par le roi Mbartoua tué en 1903 suite aux accrochages avec l’armée coloniale allemande. Cette ville doit son nom au roi Mbartoua. Les colons ont préféré l’appellation Bertoua à celle de Mbartoua, mot utilisé en Gbaya pour désigner quelque chose d’énorme ou de colossale et qui signifie un grand rocher qui ne peut passer par la porte d’une maison. Car selon les sources orales, Mbartoua était un véritable herculéen qui impressionnait par sa taille et sa carrure.

BUEA

D’après certains récits historiques, le fondateur de ce qui deviendra plus tard Buéa, serait un grand chasseur. Il s’appelait Eeye Njiée et serait originaire de la tribu des Bomboko. Et il se dit que, Buéa aurait connu plusieurs modifications sur son appellation. Au départ les premiers habitants de cette localité l’appelait Ligbea, avant de devenir Gbea. Avec l’arrivée des allemands, Gbea va devenir définitivement Buéa, ceci sous l’administration allemande, puis ce nom sera maintenu par les Français.

DOUALA

Selon Ebélé Wei , dans l’ouvrage Paradis tabou, autopsie d’une culture assassinée, professe que : « La ville de Douala qui (…) porte officiellement son nom actuel depuis le décret colonial allemand du 1er janvier 1901, le portait déjà rituellement depuis 1578 par la grâce de son fondateur Ewalé quand celui-ci installa son peuple au bord du Wouri, en un lieu qu’il baptisa péremptoirement Madu M’Ewalé ou l’embouchure d’Ewalé (situé entre l’estuaire et le plateau Joss, et plus tard étendu vers l’Aqua Beach, aux alentours de Bonamouti. Madu M’Ewalé progressivement simplifié en Madumwalé, puis en Madumalé, est la forme plurielle de Dul’Ewalé, simplifié en Duwalé qui par la « faute » du génitif A de Duwal’A Mbedi est devenu Duala.

EBOLOWA

Ebolowa, de son nom d’origine « Ebolowo’o » qui signifie « chimpanzé pourri » traduction du bulu, langue maternelle des populations autochtones de la localité.

C’est l’histoire d’un chasseur, le nommé Zanga Mba qui, pendant sa partie de chasse du haut d’une colline a retrouvé un chimpanzé en état de décomposition avancé. Voulant expliquer aux soldats allemands en expédition dans la zone, il va désigner le chimpanzé en disant « Ebolowo’o ji » ce qui signifie « voici le chimpanzé pourri ».

Ne l’entendant pas bien, les soldats répétèrent « Ebolo wa a ». Eux à leur tour, vont communiquer cela de bouche à oreille et de génération en génération. Ce nom va d’un endroit de forêt pour désigner le chef-lieu de la région du Sud Cameroun.

GAROUA

Les rives du fleuve Bénoué étaient couvertes d’une essence d’arbre dénommée « RWE » par les BATA, « JIRLAAJE » par les foulbé et « Saucissonniers » en Français, à cause de la forme allongée de ses fruits. Les Bata, habitant ces lieux, dénommèrent cette vallée « GWA-RWE » c’est-à-dire « La vallée aux rwé » nom que les Foulbé prononcèrent « ga-rwa » ou « garwa » et qui orthographié « Garoua » en français.

Aussi, lorsque les nouveaux venus créent leur premier village dans ces contrées, ils le dénomment Garoua. Il s’agit de l’actuel Garoua-windé, situé à une dizaine de kilomètres en aval de la ville de Garoua.

MAROUA

La ville a été occupée par les Guiziga au xviie siècle et les Mofu au xviiie siècle. Les Peuls s’y installeront plus tard.
La ville tire son nom de celui de la communauté Marwa (prononcé Marva en guiziga), première communauté installée dans la localité à l’arrivée des colons allemands. La prononciation est francisée en Maroua au départ des Allemands et à l’arrivée des colons français.

NGAOUNDÉRÉ

La ville de Ngaoundéré tire son nom du mont sur lequel est assis un rocher arrondi (Ngaou signifie « montagne » et Ndéré « nombril » en langue M’boum, la langue des premiers habitants.)

Ce qui fait dire aux gens que Ngaoundéré est le nombril de l’Adamaoua.

YAOUNDÉ

Avant l’arrivée des colons allemands à la fin du XIXe siècle, Yaoundé était peuplée par l’ethnie Ewondos. Yaoundé était alors appelée Ongola qui signifie « clôture ». En remontant un peu plus aux origines, il semblerait que le nom de Yaoundé viendrait plutôt du mot « Owondo » qui veut dire « arachide ». D’après la légende , les Ewondos auraient débarqué ici en navigant le long du fleuve Sanaga sur un serpent géant. Au fil de l’histoire la ville est passée d’Owondo à Yewondo pour enfin devenir Yaoundé.

Djafsia Tara Mahmoud

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