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Martin Camus Mimb : « merci à cette génération, laissons cette équipe grandir »

On dira MERCI à cette génération d’avoir mis fin à vingt années de disette en Coupe du monde, sans victoire. On dira MERCI à cette génération d’avoir ajouté une ligne importante dans les mystères de la performance des Lions Indomptables. On dira MERCI à cette génération de nous avoir procuré une émotion forte à cette Coupe du monde.

Je suis content pour ces joueurs, qui auront au moins un match référence au haut niveau, à raconter à leurs enfants et aux futures générations des Lions Indomptables. C’est important pour leurs carrières et pour leurs vécus. Mais vous me voyez très embarrassé de faire une analyse de consolation, la même qu’on répète depuis des années, sans tirer la moindre leçon, qui flatte l’égo de ceux qui vivent l’instant présent, sans rien ajouter au palmarès d’une équipe qui a fait les quarts de finale il y a trente ans. Et c’est bien ça le problème, rester lucide face à l’euphorie de consolation qui s’empare de tous.

Ce que j’appelle « Analyse de consolation », est cette forme de célébration qui dure depuis des années, et qui est adossée sur des exploits et une fierté qui manque parfois d’ambition. En 82, on n’était pas loin…si Jean Vincent avait laissé jouer l’équipe, si…si! En 90, même sans avoir gagné le trophée, on se gargarise d’être les premiers à franchir les quarts en Afrique…on n’était pas loin de…Si l’Angleterre avait fait ci ou ça ! En 94, on n’était pas loin de battre la Suède, si…si.., . En 98, l’arbitre nous a volé la qualification et très peu ont oublié de dire à Claude Leroy qu’il avait mal travaillé, parceque à chaque fois, la même analyse de consolation: « On s’est bien battus…On n’était pas loin de… il nous a manqué un peu de… ».

Et on rentre toujours au premier tour. Comme en 2002, 2010, 2014…il n’y a pas une édition où sur le scénario d’un match, on n’a pas regretté de n’avoir pas fait ci ou ça , qui nous aurait qualifié. Le problème, c’est que après on retombe dans les mêmes travers, on oublie les acquis, et on revient dans quatre ans avec les mêmes regrets. Et c’est ce qui m’embête.

J’adresse donc pour ce que j’ai vu dans cette Coupe du monde, un blâme au staff technique. Qui a commencé sa compétition au dernier match. Par les choix des hommes et des choix tactiques. Comment il n’a pas pu voir, alors qu’on le claironnait avant la compétition, que Wooh et EBOSSE pouvaient faire mieux que Nkoulou et autres? Comment j’ai pu imaginer loin de cette équipe que Ngom qu’ils ont eu le nez de sélectionner, avait le coffre pour un rendement dans cette équipe(confère publication du 15 novembre)? Si le destin n’avait pas forcé la main avec les blessures, on serait donc passé à côté d’une évidence!

On va se vanter d’avoir gagné le Brésil, première nation africaine a le faire en Coupe du monde. C’est fabuleux. Mais mieux vaut ne pas le faire et être au second tour. Tout le monde en ce moment en mode jubilatoire, déclare : « Nous avons au moins une équipe pour la suite… ». On l’a dit en 98, 2002 et même 2010, mais nous n’avons jamais pu aller loin par la suite. Parce que toujours on désorganise tout et on recommence à zéro. Espérons juste que cette fois, on laissera cette équipe grandir.

Pour toi Vincent Aboubakar, depuis 2010 année de ta première Coupe du monde, j’attendais ta compétition référence. C’est probablement ta dernière. Bravo pour ta performance. Big up CHOUPO. Courage à toi Epassy. Ne te fie pas aux refrains d’amour ponctuels. Parfois on s’accroche à son nouvel amour pour heurter un Ex qu’on veut choquer. Tu as montré qu’on te doit du respect. Travaille pour aller plus haut. Bonne chance à tous. Que Dieu vous bénisse.

Martin Camus MIMB

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