Une concertation entre les pharmaciens et le ministre de la Santé publique à Yaoundé a révélé une préoccupation majeure : le célèbre baume François, souvent loué pour ses vertus curatives, est remis en question quant à sa conformité aux normes sanitaires.
Le baume François s’est forgé une réputation solide en se présentant comme un remède de proximité, accessible à tous. Ses utilisateurs lui attribuent des capacités remarquables pour soulager divers maux, allant de la toux au rhume, en passant par les douleurs articulaires et musculaires. Son prix abordable de 500 francs CFA a contribué à son succès commercial, devenant ainsi un produit populaire et largement utilisé dans tout le Cameroun.
Cependant, cette popularité est désormais éclipsée par des préoccupations croissantes quant à la qualité et à la sécurité du baume François. Les pharmaciens ont exprimé leurs inquiétudes lors de la concertation, accusant le produit de ne pas respecter les normes sanitaires en vigueur. Ils soulignent notamment son absence de contrôle et de réglementation, notamment en ce qui concerne sa commercialisation dans les rues des villes camerounaises.
Face à cette controverse, certains internautes ont remis en question l’existence même des normes que le baume François serait censé enfreindre. Ils soulignent que si de telles normes existent, elles ne sont pas clairement définies ni obligatoires. Pour eux, le véritable problème réside dans l’efficacité redoutable du marketing entourant ce produit, qui a réussi à s’imposer sur le marché en exploitant habilement les besoins de la population.
La réaction du ministre de la Santé publique est désormais très attendue. L’Ordre national des pharmaciens du Cameroun a formulé une demande claire : évaluer la conformité du baume François aux normes sanitaires et prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé des consommateurs. Cette affaire met en lumière les enjeux de la régulation des produits de santé et souligne l’importance de la vigilance des autorités sanitaires pour protéger la population contre les produits potentiellement nocifs.