Ce 7 mars, une nouvelle journée de mobilisation a lieu contre le projet de réforme des retraites porté par le gouvernement, qui prévoit notamment un report de l’âge de la retraite. Des manifestations, des grèves et des actions ont lieu dans tout le pays.
Manifestations, grèves reconductibles, ou encore ronds-points occupés : à l’appel des syndicats, les opposants au projet gouvernemental de réforme du système des retraites, se mobilisent ce 7 mars dans toute la France. Dans leur ligne de mire, divers volets de la réforme, dont le report de l’âge de la retraite à 64 ans. Comme les sondages l’ont montré semaine après semaine, une majorité de Français est opposée au projet gouvernemental.
Cette nouvelle journée de mobilisation a lieu quelques jours avant une éventuelle adoption de la réforme au Sénat.
Ce sixième jour depuis le lancement de la contestation marquera le lancement ou la poursuite de grèves reconductibles dans plusieurs secteurs, des transports aux raffineries en passant par l’énergie, le commerce ou les déchets.
Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a affirmé qu’il s’agissait « du premier jour d’une nouvelle phase », précisant que le mot d’ordre de l’intersyndicale était de « mettre le pays à l’arrêt ». « Personne ne peut dire que nous n’avions pas prévenu que nous allions passer un cran au-dessus », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a prédit une « journée de mobilisation extrêmement puissante » et a appelé le président de la République à ne pas « rester sourd ». « On peut faire mieux que le 31 janvier, qui était déjà la plus grosse journée de mobilisation depuis le début des années 1990 », a-t-il dit. Les syndicats avaient alors rassemblé 1,27 million de manifestants, selon les autorités, plus de 2,5 millions selon les syndicats.
Solidaires, de son côté, espère un « tsunami social » qui conduira le gouvernement à reculer sur la mesure emblématique de la réforme, le report de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans.
La CGT prévoit au total 265 rassemblements. A Paris, la manifestation parisienne débutera à 14 heures de Sèvres-Babylone, en direction de la place d’Italie.
« C’est évidemment mauvais pour nos concitoyens », a dénoncé le 6 mars la Première ministre Elisabeth Borne, défendant sur France 5 une réforme qui, selon elle, assurera la pérennité d’ »un des piliers de notre modèle social ». Elisabeth Borne a également avancé un argument assez inattendu : « Les premiers pénalisés, quand on a des grèves, ce sont les Français les plus modestes. »
Selon un sondage diffusé par BFMTV le 6 mars, une majorité de Français soutient le mouvement syndical dans son combat contre la réforme.
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