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Les jeunes Burkinabès prêts à être réquisitionnés par l’armée

Hier, le président burkinabè Ibrahim Traoré a signé un décret de « mobilisation générale ». Les citoyens de plus de 18 ans pourront désormais être appelés en cas de menace terroriste.

Au Burkina Faso, la lutte contre le terrorisme passera par la mobilisation des forces vives du pays. Ce mercredi, en effet, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a signé un décret de « mobilisation générale ». Pendant une année, voire plus en cas de prolongation du décret, les Burkinabès âgés de 18 ans et plus pourront être réquisitionner pour intégrer les forces armées.

Le décret est loin d’être une surprise. La semaine dernière, la présidence avait déjà indiqué qu’elle pourrait appeler à la « mobilisation générale » ses jeunes, en cas de danger imminent. Seront concernés, selon le décret, « les jeunes gens de 18 ans ou plus, non membres des forces armées nationales, physiquement aptes ». Les membres des forces de sécurité qui ne sont plus en activité pourront également être appelés.

Mais le point le plus étonnant du texte reste un article qui concerne la formation d’unités de défense par les populations elles-mêmes. Des populations qui, selon le décret, pourront « s’organiser, sous l’encadrement des forces de défense et de sécurité, pour défendre leur localité contre toutes formes de menaces notamment les groupes terroristes ».

La lutte contre les djihadistes, priorité de Traoré

La présidence du Burkina Faso compte réellement sur ses hommes. Le décret fait en effet appel « à des initiatives publiques ou privées, citoyennes de solidarité et de contributions à l’effort national de lutte contre le terrorisme au profit, en particulier des zones à fort défi sécuritaire ».

Depuis son arrivée au pouvoir, après avoir renversé un autre militaire putschiste, Ibrahim Traoré assure que sa priorité est la lutte contre le terrorisme. Il vient d’ailleurs de créer la Coordination nationale de lutte contre le terrorisme (CNCT), qui permettra au gouvernement de piloter la stratégie de lutte contre les djihadistes.

Mais la politique de la junte militaire au pouvoir pourrait rapidement dévier. Car le décret précise que « les droits et les libertés individuels et collectifs garantis par les lois et règlements peuvent dans certains cas être restreints ou limités ». Avec une nuance : « Il ne peut être dérogé aux droits fondamentaux notamment le droit à la vie, le droit à ne pas être soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

Le Journal de l’Afrique

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