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Les enjeux du sommet des chefs d’Etat de la CEMAC

La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ne s’est plus réunie depuis août 2021. Mais tous les signaux du sommet attendu depuis décembre 2022 sont désormais allumés.

Dépêché par le président de la République, Paul Biya, le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, s’est rendu la semaine dernière au Congo, en République centrafricaine et au Gabon. A chaque étape de son périple qui devrait se poursuivre en Guinée équatoriale et au Tchad, il a remis un pli fermé à chacun des chefs d’Etat de ces pays.

Si le contenu de ces enveloppes n’a pas été révélé par l’émissaire de Paul Biya, il ne fait aucun doute que ce voyage s’inscrit dans la perspective de la tenue à Yaoundé du 15e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cemac que va accueillir Yaoundé dans les tout prochains jours. 

Enjeux

Les enjeux de cette rencontre sont multiples, à commencer par le changement de leadership à la tête de la Conférence des chefs d’Etat, qui revient, conformément au principe de rotation alphabétique des postes adopté par la communauté le 17 janvier 2010, au président centrafricain Faustin Archange Touadera, après le Cameroun.

Élu à la présidence de cette instance en mars 2019 pour un mandat de deux ans, Paul Biya aurait en effet dû passer la main depuis mars 2021. Son remplacement va s’accompagner d’un vaste mouvement à la tête des institutions communautaires dont les actuels dirigeants ont été nommés le 31 octobre 2017 à Ndjamena.

Premier pôle de mutation, c’est la Commission de la Cemac. Le poste de Président, actuellement occupé par le Gabonais Daniel Ona Ondo (2017-2022) devrait revenir à un équato-guinéen. Un circule déjà dans les couloirs de la haute administration de Malabo, celui de Baltasar Engonga Edjo, neveu du chef de l’Etat et ex-ministre d’Etat chargé de l’Intégration régionale de Guinée équatoriale.

Les 5 autres membres de la commission à savoir la tchadienne Fatima Haram actuelle vice présidente et les commissaires Shey Jones Yembe(cameroun), Clément Belibanga(RCA), Michel Niama(Congo) et José Antonio Edjang(Guinée Équatoriale) seront également appelés à libérer leur fauteuil.

Dans les changements à entériner par les dirigeants politiques de la communauté, le Cameroun hérite entre autres de la présidence de la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf), après le Tchad. Les indiscrétions désignent trois favoris pour cette fonction : Jacqueline Adiaba, Jean Claude Ngwa et Eugène Blaise Nsom. La première qui est actuellement en service au sein de cette institution fait office de favorite.

Cette banquière a occupé la tête de la Direction des marchés de l’ex Douala Stock Exchange avant de rejoindre la Cosumaf au moment de la fusion. Discrète et humble, Jacqueline Adiaba jouit d’une expérience de plus d’une vingtaine d’années sur les marchés financiers. Jean Claude Ngwa également n’est pas à exclure de la liste des favoris au vu de son expérience.

Le tout premier DG de la Bvmac version unifiée connaît bien le secteur de la régulation puisqu’il a été secrétaire général de la Conférence inter-africaine des marchés d’assurances (Cima), le gendarme des assurances en Afrique centrale et de l’ouest, puis président de la Commission des marchés financiers (CMF), le régulateur du défunt marché financier camerounais.

Autres institution communautaire objet de mutations des dirigeants, c’est le Groupe d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique Centrale(GABAC), la Commission Économique du Bétail,de la Viande et des Ressources Halieutiques (CEBEVIRHA), l’Institut Sous-Régional de Statistique et d’Economie Appliquée(ISSEA) et l’Agence de Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Centrale(ASSA-AC) entres autres.

Outre ces changements à entériner par les chefs d’État, les chefs d’État évalueront la mise en œuvre du Programme des réformes économiques et financières (Pref-Cemac) en cours avec le Fonds monétaire international (FMI). Il leur sera également soumis pour validation, les 15 nouveaux projets intégrateurs prioritaires récemment adoptés par la Cemac.

Eco Matin

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