En supprimant plus d’un millier d’amendements, le Nupes veut faire voter l’article 7 qui prévoit la retraite à 64 ans. Pourtant, il reste encore 11 000 amendements avant la clôture de la première lecture le 17 février à minuit.
La coalition de gauche Nupes a décidé le 15 février au soir, à la veille d’une nouvelle mobilisation dans la rue, de retirer de nombreux amendements à la réforme des retraites, avec l’objectif affiché d’examiner d’ici la fin de la semaine l’article décrié prévoyant pour le report de l’âge de la retraite à 64 ans.
LFI a retiré « plus d’un millier » d’amendements en fin de soirée et les socialistes « 90% des leurs », a indiqué à l’AFP une source parlementaire. « L’objectif est de voter, on l’espère au plus vite, sur ce fameux article 7 », a expliqué le député PS Philippe Brun, jugeant qu’il y avait « une possible majorité dans l’hémicycle pour voter contre » la mesure d’âge qui cristallise l’opposition à la réforme.
A l’issue de la session du 15 février à minuit, il restait pourtant près de 11.000 amendements sur le compteur au total, alors que l’examen du texte en première lecture doit s’achever le 17 février à minuit à l’Assemblée.
La majorité se moque des propositions de la gauche
Les débats du 15 février se sont longuement attardés sur les options de financement de la gauche, présentées comme des alternatives à la mesure de l’âge.
L’Assemblée a notamment rejeté des amendements du Nupes (LFI, PS, EELV, PCF) demandant « de rétablir et de renforcer » l’ISF ou d’augmenter la CSG sur le capital, afin de dégager de nouvelles ressources. pour les retraites. Ces amendements « permettent un certain moment de vérité », ironisait dans l’hémicycle le ministre des Comptes publics Gabriel Attal. « Vous avez finalement reconnu qu’il y avait un problème de financement après l’avoir nié pendant des mois. »
« Personne ici n’a nié le déficit » à venir, « ce que nous contestons, c’est votre vision catastrophique », a rétorqué la députée écologiste Marie-Charlotte Garin. « Il y a d’autres moyens qu’à 64 ans » pour faire venir de nouvelles ressources, a ajouté sa collègue Eva Sas. « Vous avez voulu éviter ce débat, nous vous l’imposons aujourd’hui », a expliqué le député communiste Pierre Dharréville, tandis que le chef des socialistes Boris Vallaud reprochait au gouvernement de préférer « un impôt sur la vie à un impôt sur les riches ».
« Avec vous, c’est la multiplication des pains, mais on n’est pas à Lourdes ici », a critiqué pour sa part le député Renaissance Eric Alauzet, raillant, comme d’autres dans le camp présidentiel, les propositions de la gauche.
La majorité a également pris pour cible à plusieurs reprises le groupe de Marine Le Pen (RN), qui a déposé le 15 février une motion de censure. « C’est votre droit » de…
Lire la suite de l’article sur nouvelles-dujour.com
- Océans : le député Agho Oliver plaide pour la ratification du Traité sur la haute mer - 22 juin 2025
- La FIFPRO soutient Geremi Njitap face aux sanctions controversées de la FECAFOOT - 22 juin 2025
- Littérature : Marafa Hamidou Yaya publie « Le choix de l’espoir » depuis sa cellule à Kondengui - 20 juin 2025