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Le TCS ordonne d’arrêter Ferdinand Ngoh Ngoh de force et de l’emmener devant le juge

Le Tribunal criminel spécial (Tcs) a émis un mandat d’amener à l’encontre du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République le 20 octobre 2022.

La juridiction que préside le magistrat de 4e grade Annie Noëlle Bahounoui Batende tend à déconstruire le pouvoir du ministre d’Etat Ferdinand Ngoh Ngoh. Le Tribunal criminel spécial (Tcs) créé en 2011 pour juger les cas de détournement de deniers publics d’un montant de 50 000 000 millions de FCFA au moins, accentue la pression contre le Sgpr. De sources médiatiques, il vient de délivrer un mandat qui ordonne d’arrêter Ferdinand Ngoh Ngoh de force et de l’emmener devant le juge.

Selon les informations tirées des confrères, le ministre d’Etat aurait refusé de se présenter au Tribunal après convocation pour audition en qualité de témoin. Cette convocation s’inscrit dans le contexte des poursuites engagées contre les membres du gouvernement au titre des malversations constatées par  la Chambre des comptes de la Cour suprême dans la gestion des fonds Covid-19. Dans ce registre, des ministres concernés ont déclaré avoir agi sur instruction du SGPR.

Lui qui, depuis quelque temps, est soupçonné par l’opinion de créer des hautes instructions (de plus en plus rares), les attribuer au chef de l’Etat Paul Biya âgé de 89 ans, pour ensuite les répercuter au sein du gouvernement et des administrations déconcentrées. Selon les tenants de cette thèse, ces instructions profiteraient davantage aux soutiens du Sgpr, le natif de Minta dans la Haute Sanaga, région du Centre, au détriment des ressortissants du Sud et des autres régions.

Ce qui, à l’observation, laisse percevoir un conflit d’intérêt au sommet de l’Etat. Une rivalité qui s’aggrave au moment où le  peuple prépare la succession de Paul Biya, le plus vieux chef d’Etat au monde, à la présidence de la République. Dans le même temps, l’homme politique et diplomate, détenteur de la délégation de signature du président de la République est pressenti comme potentiel dauphin.

Dans la presse locale, ce combat de fauves est répercuté entre les colonnes. Certaines parutions depuis quelque temps dénoncent une cabale contre le plus proche collaborateur du chef de  l’Etat, visant à l’évincer du fauteuil qu’il occupe depuis le 9 décembre 2011. A l’épicentre de cette cabale, se trouveraient certains de ses confrères du gouvernement placés à la tête des ministères souveraineté et non moins amis, collaborateurs ou proches de Paul Biya depuis de longues dates ou non.

Tout compte fait, le mandat délivré par le Tcs remet sur la table le débat à propos de l’indépendance de la justice au Cameroun. A cet effet, la même juridiction qui convoque Ferdinand Ngoh Ngoh est celle qui a libéré il y a quelques mois l’ancien ministre Basile Atangana Kouna poursuivi pour détournement de fonds publics. Cette libération a fait suite à une correspondance du Sgpr répercutant  les hautes instructions du chef de l’Etat.

Aujourd’hui, l’homme politique est sous la pression de la juge qui a fait  interpeller et jeter en prison en 2014 l’ex-ministre des Enseignements secondaires Louis Bapes Bapes alors qu’il était encore en fonction à l’époque des faits.

Journal du Cameroun

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