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Le Tchad trouve un accord pour sa dette avec le G-20

Il y a quelques semaines, la directrice du département Afrique du FMI, Catherine Pattillo, menaçait de priver le Tchad de nouveaux décaissements malgré l’approbation d’un programme de 570 millions de dollars, si les créanciers n’acceptaient pas de faire un pas vers un allègement de la dette du pays.

Ces derniers qui invoquaient la bonne tenue des cours du brut pour suspendre toute initiative d’allègement de la dette du Tchad du fait des recettes additionnelles tirées par le pays, semblent avoir battu en retraite face aux menaces du Fonds.

En effet, c’est en marge du sommet du G-20 tenu en Indonésie que les créanciers du Tchad ont plié face à la pression du FMI, de la Banque mondiale, du Club de Paris et de l’ensemble des 20 pays les plus riches de la planète à rééchelonner la dette du pays afin que celle-ci redevienne viable et soutenable.

«Lorsque nous avons conclu la restructuration de 2018 avec Glencore, relative à la dette née du rachat en 2014 des 25 % de l’américain Chevron dans le consortium qui exploite le bassin pétrolier de Doha, nous nous sommes protégés en nous basant sur plusieurs scénarios, estimant que le prix du baril de brut ne pouvait descendre en deçà des 30 dollars. Mais avec la pandémie, que personne n’a vu venir, les prix sont descendus à 10 dollars.

Les recettes de l’État ont dégringolé ; ce qui nous a empêché de rembourser notre dette à la cadence initialement prévue. Les prévisions de service de la dette totale sur les années à venir montraient que nous allions dépasser la barre symbolique des 14 % des recettes. La dette tchadienne a été qualifiée d’insoutenable. Sachant qu’avec un tel service de la dette, l’accès à certains financements peut être difficile », explique le ministre tchadien des Finances, Tahir Hamid Nguilin.

Pour le FMI, l’aboutissement de cet accord issu des travaux du comité des créanciers officiels qui réunit la Chine, la France, l’Inde et l’Arabie saoudite, mérite d’être salué. «Je me félicite de l’annonce faite par le ministre des Finances du Tchad, M. Tahir Hamid Nguilin, que les autorités tchadiennes soient parvenues à un accord pour le traitement de la dette du pays avec ses créanciers extérieurs (…) Je me réjouis de la perspective de poursuivre notre coopération fructueuse avec le Tchad au cours de la période à venir», a déclaré Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI.

Cet accord, le premier en date au titre du cadre commun du G20, est également le fruit de la collaboration des créanciers privés, qui ont accepté d’alléger l’endettement du Tchad.

Cet accord de traitement de la dette du Tchad cadre avec les objectifs du programme appuyé par le FMI approuvé en décembre 2021. «Il réduit le risque de surendettement à un moment où les perspectives économiques mondiales sont incertaines, et fournit une protection contre des risques économiques qui pourraient peser sur le Tchad, tels que la baisse des prix des produits pétroliers », assure le Fonds.

Aussi permettra-t-il selon les autorités et le FMI, d’achever les première et deuxième revues de l’accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit en faveur du Tchad par le FMI. Toutes choses qui aideront à placer l’économie du Tchad sur la voie de la croissance durable et de la réduction de la pauvreté.

Eco Matin

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