Le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine (UA) a annoncé aujourd’hui la suspension du Niger de toutes les activités de l’UA, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays. Cette décision fait suite à la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) de déployer une force en attente au Niger.
Dans un communiqué publié ce 22 août 2023, le Conseil paix et sécurité de l’UA a indiqué avoir « pris note » de la décision de la Cédéao et a demandé à la Commission de l’UA d’entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires de ce déploiement militaire.
Le Conseil paix et sécurité de l’UA a souligné que l’option diplomatique devait toujours être privilégiée et a appelé à la nomination d’un haut représentant pour encourager les efforts de médiation de la Cédéao.
De plus, le Conseil paix et sécurité de l’UA a demandé aux Commissions de l’UA et de la Cédéao de soumettre d’urgence la liste des membres de la junte au Niger et de leurs soutiens militaires et civils, y compris ceux impliqués dans la violation des droits du président Bazoum et d’autres détenus. Cette liste servira de base pour l’imposition de sanctions ciblées et de mesures punitives individuelles.
La suspension du Niger du Conseil paix et sécurité de l’UA est une mesure forte qui vise à faire pression sur le pays pour qu’il rétablisse l’ordre constitutionnel. La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation au Niger et espère une résolution pacifique et rapide de la crise.
Il est important de souligner que cette décision de suspension ne vise pas la population nigérienne, mais plutôt les autorités en place qui ont violé l’ordre constitutionnel. La suspension vise à isoler politiquement le Niger jusqu’à ce que des mesures concrètes soient prises pour rétablir la démocratie dans le pays.
La situation au Niger reste préoccupante, mais avec la pression internationale croissante, il est espéré que des progrès significatifs seront réalisés dans les prochains jours. La nomination d’un haut représentant et l’évaluation des implications du déploiement de la force militaire par la Commission de l’UA sont des étapes importantes dans la recherche d’une solution pacifique à la crise.
La communauté internationale continuera de suivre de près l’évolution de la situation au Niger et d’apporter son soutien aux efforts de médiation de la Cédéao. Il est essentiel que toutes les parties prenantes s’engagent dans un dialogue constructif et mettent en œuvre les mesures nécessaires pour rétablir la stabilité et l’ordre constitutionnel dans le pays.