Le maire de Kumbo, dans le département du Bui, région du Nord-Ouest, Mborong Vernatius Bongkiyung, a fermé le marché de Mbveh, le plus grand centre commercial de la municipalité.
Dans une décision signée récemment, le maire a ordonné la fermeture du marché pour une durée indéterminée.
« …à partir du 30 septembre 2022, le marché de Mbveh sera temporairement fermé jusqu’à nouvel ordre« , peut-on lire dans la décision.
Selon le maire, le marché est devenu une source de financement des activités terroristes à Kumbo.
« Il est devenu la principale source de revenus des terroristes d’Amba à Kumbo« , a déclaré le maire Mborong, ajoutant que « certaines personnes dans ce marché collaborent avec les terroristes pour générer des revenus pour ce parti de la mort et pour eux-mêmes« .
« J’ai cru comprendre que ce marché est en train de devenir un point de ralliement pour les terroristes Amba de toute la région en raison des revenus importants générés par ce marché« , a poursuivi le maire.
Regrettant que la population ait continué à payer un prix élevé de privations, d’extorsions et de tortures aux mains de ces « criminels », le maire a déclaré qu’il était devenu impossible de fournir des services de base en ville.
Annonçant des mesures radicales pour reprendre le contrôle de la ville, le magistrat municipal a déclaré : « Le chargement des camions est par la présente déplacé vers le carrefour de Tobin Bambui et les véhicules plus petits vers le rond-point ou les places de Tobin« .
« Tous les commerçants du marché de Mbveh et de ses environs sont priés de se présenter en personne au conseil municipal pour l’identification de leurs lieux de travail« , a ordonné le maire, qui a sollicité les services de sécurité de l’État pour la mise en œuvre.
Les commerçants et les habitants de la ville ont dénoncé cette mesure, notant qu’elle limite leurs activités et les met davantage en danger. En effet, ils seront à nouveau pris en étau entre le gouvernement et les séparatistes qui feront tout pour qu’ils s’exécutent.
Les civils ont déjà été pris dans la violence à de multiples reprises, le point culminant étant souvent des décisions opposées entre les parties belligérantes. Il s’agit, entre autres, d’écoles et de villes fantômes.
