Le Professeur Laurent Serge Etoundi Ngoa, Ministre de l’Éducation de Base, a adressé la Lettre Administrative N°1426/MINEDUBSO/OSCAPPS/SDAMS.CSS aux Délégués Régionaux de son ministère, imposant une interdiction stricte de la diffusion des chansons obscènes au sein des établissements scolaires.
Cette directive émanant du Ministère de l’Éducation de Base exprime la préoccupation du Ministre face à une éventuelle dégradation des normes morales dans les écoles sous sa tutelle. Lors d’une récente intervention, le membre du gouvernement a vivement condamné la diffusion croissante de chansons à caractère obscène au sein des établissements éducatifs. « Il est regrettable de constater une recrudescence de diffusion de musiques obscènes lors des événements festifs tels que l’arbre de Noël ou les activités culturelles dans nos écoles… Ces chansons véhiculent des messages contraires aux valeurs éducatives du Cameroun et ternissent l’image de notre système éducatif ainsi que celle du pays », a exprimé Laurent Serge Etoundi Ngoa.
Cette observation du Ministre met en lumière un phénomène tangible. Dans de nombreuses écoles, les enseignants diffusent sans discernement des chansons populaires, négligeant le contenu et l’impact de ces morceaux sur les élèves. Pourtant, il est attendu des responsables d’établissement et des organisateurs d’événements culturels de collaborer avec les enseignants pour sélectionner des musiques en accord avec les valeurs promues par le système éducatif camerounais.
Au-delà des problèmes liés aux chansons obscènes dans les écoles primaires, le niveau secondaire n’est pas épargné par d’autres problèmes plus sérieux. Récemment, des affaires troublantes ont fait surface, notamment des scandales impliquant la publication de vidéos à caractère pornographique (sextapes) sur internet et les réseaux sociaux. Des établissements tels que le Lycée de Kribi ou le Lycée d’Ekounou à Yaoundé ont été le théâtre de comportements sexuels entre élèves, en uniforme scolaire.
Ces incidents, incluant également des actes de violence comme des agressions, des meurtres, ou encore la consommation de substances illicites, appellent à une prise de conscience collective. Les parents ainsi que les acteurs éducatifs doivent œuvrer ensemble pour garantir un environnement d’apprentissage sain et sûr pour les élèves.