Le Cameroun devrait mobiliser plus de 5,9 millions de dollars sur la période 2022-2024 pour lutter contre les faux médicaments, selon l’inspectrice générale des services pharmaceutiques et des laboratoires au ministère de la Santé publique, Solange Kouakap.
Dans un entretien accordé récemment à Xinhua, la responsable a estimé qu’un éventuel échec à réunir cette enveloppe dans le cadre du Plan national multisectoriel de lutte contre les faux médicaments et le trafic illicite des produits pharmaceutiques, pourrait constituer une menace pour cette croisade dans le pays.
S’agissant de la proportion des médicaments dits de la rue dans l’ensemble des produits pharmaceutiques, Mme Kouakap a indiqué que les chiffres exacts à ce jour n’étaient pas connus, étant donné que ce phénomène n’est pas facile à estimer.
Elle a cependant fait remarquer qu’en 2002, les faux médicaments représentaient 20 à 25% du marché national, alors qu’une étude réalisée en 2008 par le laboratoire Sanofi montrait déjà que 10% des médicaments contenaient des substances inconnues et que 64% contenaient plutôt de la chloroquine.
