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Le Cameroun sollicite un prêt « Mourabaha » de 9,9 milliards de F auprès de la BID pour l’achat de l’alumine

Dans un décret signé le 8 février 2023, le président Paul Biya habilite le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire(Minepat) Alamine Ousmane Mey, à signer avec la Société internationale islamique de financement du Commerce(Itfc), un accord de financement « Mourabaha » d’un montant de 15 millions de dollars soit environ 9,9 milliards de F. Le prêt sollicité auprès de cet organe spécialisé du groupe de la Banque islamique de développement (BID) va servir pour « l’achat de l’alumine et autres matières premières et leur vente à la République du Cameroun », apprend-t-on.   

Même si ce n’est pas indiqué dans le décret présidentiel, l’on peut subodorer que ledit financement viendrait booster la productivité de la Compagnie camerounaise d’aluminium(Alucam) qui affiche une contreperformance ces dernières années.

D’après la Commission technique de Réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic(CRT), à cause de la défaillance de 105 cuves sur 274, les lourdeurs dans les procédures de transfert de devises qui n’ont pas permis de garantir de façon efficiente l’approvisionnement en matières premières stratégiques (Alumine, coke).

De ce fait, la production de métal a diminué de 44,14% passant de 64 569 tonnes en 2020 à 57 231 tonnes en 2021 avec une incidence sur les ventes qui ont elles même baissée de 9%.

A titre de rappel, la Mourabaha est une forme de financement alternative au financement à intérêt ayant pour but d’offrir aux clients la possibilité d’acquérir des biens immobiliers avec des facilités de paiement. A la différence d’un prêt classique ou conventionnel, ce mode de financement ne fait l’objet d’aucun intérêt bancaire et correspond à une opération d’achat et revente avec une marge bénéficiaire.

L’on se souvient qu’en 2018, la BID avait accordé un prêt Mourabaha de 44, 6 milliards de F pour le financement des importations du pétrole brut de la Société nationale de raffinage (Sonara). Deux ans après, le chef de l’Etat autorisait le Minepat à contracter auprès de la même institution financière et selon les mêmes modalités, un prêt de 64,3 milliards de F pour l’acquisition des intrants agricoles.

Eco Matin

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