Le rideau s’est levé sur l’édition 2024 du Salon avicole international de Yaoundé (SAVI), qui se tient du 23 au 25 avril au palais des Congrès. Organisé par l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic), cet événement annuel réunit les acteurs majeurs de l’aviculture autour du thème : « Aviculture camerounaise, cap sur la transformation ».
François Djonou, président de l’Ipavic, explique : « Compte tenu du niveau atteint par le secteur avicole, nous avons pensé qu’il fallait mettre l’accent sur la transformation ». Cette orientation stratégique vise à résoudre le problème persistant de la commercialisation des poulets sur pied, qui entrave le développement de la filière.
Déjà évoquée lors de la première édition du SAVI en 2014, la nécessité de transformer les produits de l’aviculture reste d’actualité. Malgré les épizooties de grippe aviaire des dernières années, la filière avicole camerounaise a su se relever, comme le soulignent les données de l’Institut national de la statistique (INS) révélées dans sa note annuelle de 2021.
En effet, la production de poulets de chair a enregistré une progression significative de 18% en 2021 par rapport à l’année précédente, atteignant 52 600 tonnes. Cette dynamique a positionné l’aviculture comme la deuxième pourvoyeuse de viande au Cameroun, contribuant à hauteur de 19% des quantités globales.
Cependant, malgré ces avancées, les défis persistent. Les unités d’abattage industrielles et les structures de transformation demeurent insuffisantes, laissant une place prépondérante aux producteurs artisanaux. La question du financement constitue également un frein majeur, sur lequel les discussions au sein du SAVI seront focalisées cette année.
Le salon, présenté comme une plateforme de rencontre pour les exposants nationaux et étrangers intervenants dans la filière avicole, offre ainsi l’opportunité de rechercher des solutions concrètes pour favoriser la transformation de l’aviculture camerounaise et consolider son rôle crucial dans la sécurité alimentaire du pays.