Dans son analyse sur les sélections africaines qui seront présentes à la Coupe du Monde, Joseph Antoine Bell revient sur le cas du Cameroun. Autrefois un grands pourfendeurs de la Fécafoot, depuis l’arrivée au pouvoir de Samuel Eto’o Fils, il a raréfié ses commentaires envers cette administration.
Toujours pointilleux dans ses analyses, Joseph Antoine Bell explique les chances du Cameroun.
Pour l’ancien gardien de but de la sélection, on aurait gagné à être un peu plus humbles. L’exemple de 1990 l’illustre pleinement.
« Lorsque vous êtes petits, vous ne proclamez pas que vous battrez les grands. En sport, d’abord il faut beaucoup d’humilité »
Si on veut comparer et si on veut faire du vrai travail de prédiction vous êtes obligé de regarder un petit peu plus dans les détails. Si vous revenez à 90, indépendamment des joueurs en présence, vous aviez quelque chose qui n’existe pas aujourd’hui. Et cette chose est très simple.
C’est qu’en 90 personne ne pensait que le Cameroun puisse faire ce qu’il a réussi faire. Et en 90 je suis précisément celui qui a dit quelque chose qui n’a pas plu à certains camerounais qui ne comprenaient pas le niveau international.
Lorsque vous êtes petits, vous ne proclamez pas que vous battrez les grands. En sport, d’abord il faut beaucoup d’humilité. À l’époque j’avais dit que l’Argentine est championne du monde et le Cameroun qui a été éliminé du premier tour de la CAN qui s’est jouée 2 ou 3 mois plus tôt est forcément un petit.
Donc les argentins sont largement favoris. Voilà comment on agit dans le monde du sport de haut niveau. Mais une fois que vous avez dit ça en arrière-plan et dans le secret de votre entraînement vous vous entraînez dur dans l’espoir de créer la surprise. Et donc vos déclarations contribuent à endormir votre adversaire.
La différence entre 90 et aujourd’hui c’est quand 90 nous n’avons pas claironner que nous allions battre qui que ce soit. Mais que aujourd’hui tout le monde nous entend dire que nous voilà les Lions arrivent. Les autres évidemment ne seront jamais distraits ils n’auront pas l’excuse de la surprise nous ne pourrons pas être surpris. Ce qui nous donne à nous, Camerounais, l’obligation d’être fort et sûr de nos forces pour nous imposer aux autres« .
Joseph Antoine Bell
Camfoot
- Pr Eugène Sobngwi : le chercheur camerounais qui a découvert d’un virus pouvait déclencher une forme atypique de diabète - 10 juillet 2025
- Présidentielle 2025 : René Sadi défend la candidature de Paul Biya et minimise la menace Kamto - 9 juillet 2025
- René Emmanuel Sadi : « Maurice Kamto aura quelques difficultés à être retenu par le Conseil constitutionnel » - 9 juillet 2025