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Insécurité alimentaire : 157.000 personnes ont besoin d’assistance urgente

C’est pour combler leur déficit nutritionnel que l’Ong Action contre la faim a rassemblé tous les partenaires impliqués dans la nutrition les 25 et 26 janvier dernier à Yaoundé afin d’élaborer le Plan national de réponse à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle pour l’année 2022 dans trois régions du Cameroun.

Depuis 2017, le Cameroun, comme plus de 17 pays en Afrique, adhère au Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) pour la classification de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l’outil du Cadre harmonisé (Ch). Selon les directives du Cilss, à travers la charte de Prévention et gestion des crises alimentaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest (Pregec), l’exercice se fait en deux étapes. La première, l’analyse du Ch et la seconde, l’élaboration des Plans nationaux de réponses (Pnr) permettent de dimensionner une réponse appropriée aux situations d’insécurité alimentaire identifiées.

A ce jour, le Cameroun, sous le leadership du Programme national de veille et de renforcement de la sécurité alimentaire (Pnvrsa/Minader) et en collaboration avec des partenaires (Un, Ongs), a connu neuf exercices de classification à travers les enquêtes nationales, les analyses, la classification et la publication de bulletins. En revanche, l’élaboration du Pnr n’est toujours pas effective.

Pourtant selon une récente étude, environ 2,4 millions de personnes dans 3 régions du pays (Extrême-nord, Sud-ouest et Nord-ouest) souffrent d’une insécurité alimentaire et nutritionnelle sévère avec 157 000 qui ont besoin d’assistance de façon urgente.

C’est dans ce contexte que sous le leadership du Pnvrsa, avec l’appui du Projet de poursuite des engagements pour la résilience à l’Extrême-nord (Peren), financé par la délégation de l’Union européenne, et ses partenaires (Pam, Fao…) Action contre la faim a entrepris d’élaborer le premier Pnr du Cameroun à partir des résultats du Cadre harmonisé de novembre 2021. Lequel plan a donc été soumis à l’attention du gouvernement pour validation, au cours d’un atelier qui s’est tenu du 25 au 26 janvier dernier.

« Action contre la faim c’est te chef de file du consortium Peren et à travers ce projet nous avons essayé de mobiliser toutes (es forces en présence au Cameroun, tous les partenaires de la sécurité alimentaire pour se coordonner et produire ensemble ce plan national de réponse », a indiqué Shanti Moratti, responsable d’Acf-Cameroon.

Populations vulnérables

Pour le ministre de l’Agriculture et du développement rural, c’est un plan nécessaire pour valablement prendre en charge les couches vulnérables.

« C’est un plan important parce que non seulement il permet de fédérer tous les intervenants dans la sécurité alimentaire et nutriti’onnelle, mais il permet aussi de s’accorder sur les moyens et les fonds à mobiliser pour apporter une assistance aux populations vulnérables », a souligné Gabriel Mbairobe.

Adopté pour une période de 2 ans, la réalisation dudit projet ne pourra se poursuivre que si l’Etat assure la continuité.

« C’est un projet de 2,8 millions d’euro donc environ 2 milliards de Fcfa sur 2 ans avec une contribution de l’Union européenne et ses partenaires qui permet de contribuer à ce plan national de réponse cette année et l’année prochaine en espérant qu’ensuite l’Etat prendra le relais par des financements pérennes », a précisé Arnaud Demoor, chef de la délégation de l’Union européenne.

Le Messager

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