Lors de la conférence de Munich, qui s’ouvre le 16 février, l’accent sera mis sur les livraisons d’armes à l’Ukraine. Quelle est votre analyse sur le sujet, et notamment sur le risque d’escalade militaire ?
Nous estimons qu’il est nécessaire que les parlementaires puissent évaluer en toute connaissance de cause les conséquences de l’approvisionnement en armes, et en particulier en armes offensives, avec le risque d’étendre le conflit, dont nous ne saurions mesurer l’ampleur contrôle, y compris – nous pouvons l’exclure – les frappes nucléaires. Vous devez faire preuve de responsabilité. C’est pour cette raison qu’avec Fabien Roussel nous avons demandé un débat à l’Assemblée nationale. Cette demande n’a pas été rejetée, mais, comme nous sommes en plein débat sur les retraites, nous attendons une réponse précise. Le ministre chargé des relations avec le Parlement (Franck Riester – NDLR) nous a dit que nous aurions une réponse à l’issue du débat sur les retraites.
A ce sujet, quel message la France doit-elle faire passer lors de la conférence de Munich, concernant le règlement du conflit en Ukraine ?
Autant, au début de la guerre, le président de la République était dans une démarche qui consistait à essayer de trouver des issues au conflit, autant, aujourd’hui, on a le sentiment qu’il est dans une bien plus grande attente. et-voir position, pour ne pas dire atlantiste. Le débat que nous avons demandé répond à un double objectif : d’une part, sur les livraisons d’armes et l’aide qui peut être apportée à l’Ukraine, sujet sur lequel la représentation nationale doit s’exprimer, et, d’autre part, sur le rôle de la France. C’est pourquoi j’ai récemment posé une question au gouvernement : que fait la France pour la paix ? Notre identité communiste est celle de la lutte pour la paix. Dans ce domaine, les mesures actuelles sont insuffisantes. Et nous pensons qu’il est nécessaire que l’ONU prenne l’initiative.
Quelles pourraient être les initiatives dans ce sens ? On parle d’une conférence européenne sur la paix…
Nous pensons en effet qu’une conférence européenne sur la paix est nécessaire, qui ne devrait pas se tenir sous l’égide de l’Union européenne ou de l’OTAN uniquement, mais sous l’égide des Nations unies. Nous sommes conscients que cette position se heurte à la lourde responsabilité de la Russie de Poutine, mais nous sommes convaincus que c’est la seule issue responsable à cette guerre qui a déjà coûté la vie à près de 300 000 personnes.
Au-delà de l’Ukraine, cette conférence aborde également des questions géopolitiques plus générales et les positions occidentales. On assiste notamment à une montée des tensions entre la Chine et les Etats-Unis : que portent les députés communistes à ce sujet ?
Il y a un risque d’embrasement en Asie. Dans ce contexte, les États-Unis ne voient pas d’un mauvais œil…
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