Ils sont soupçonnés d’avoir blanchi plus de 38 millions d’euros de la plus grosse « escroquerie présidentielle » enregistrée en France : huit hommes ont été interpellés en région parisienne et en Israël dans une enquête qui a nécessité une importante coopération européenne.
« L’arnaque du président » est une arnaque dont le modus operandi consiste à usurper l’identité du dirigeant d’une entreprise pour convaincre un salarié d’effectuer un faux ordre de mutation.
Les six suspects interpellés en France, en juin 2022 et en janvier dernier, ont été relâchés sans poursuites à ce stade, selon le parquet de Paris. Concernant les deux arrestations en Israël, aucune demande d’extradition n’a été formulée à ce stade, selon une source proche du dossier.
Au total, 3,9 millions d’euros d’avoirs criminels, dont 700.000 euros en crypto-monnaies, pourraient être saisis, selon une source policière française.
L’affaire débute en décembre 2021, lorsque le comptable du promoteur immobilier parisien Sefri-Cime reçoit un appel. Au bout du fil, un homme qui se fait passer pour un avocat d’un grand cabinet d’avocats.
L’escroc utilise le prétexte d’ »une opération confidentielle de reprise d’entreprises », le tout avec l’accord du président de l’entreprise, explique à l’AFP le commissaire Vincent Kozierow, chef de la Brigade des fraudes aux paiements (BFMP) de la police judiciaire de Paris.
Pour rendre le scénario plus crédible, le comptable reçoit immédiatement un mail usurpant l’identité du PDG, qui lui confirme que l’opération est réalisée à sa demande.
Au total, plus de 40 transferts seront effectués en quelques semaines pour un montant total de 38 millions d’euros, un record en France.
La direction finit par détecter l’arnaque et porte plainte au commissariat du 14e arrondissement de Paris, siège du groupe.
Au cours de la même période, une entreprise de métallurgie de l’Est de la France a également été victime d’une « escroquerie du président » pour un préjudice de 300 000 euros.
Le mode opératoire est similaire : un homme se faisant passer pour le patron de l’entreprise appelle le comptable et lui demande d’effectuer un virement sur un compte hongrois pour une opération financière secrète.
L’escroc « avait insisté auprès du comptable pour n’en parler à personne et ainsi l’isoler », rapporte à l’AFP le colonel Jean-Paul Douviers, commandant de la section de recherche de Reims, chargé de l’enquête. enquête suite à la plainte de l’entreprise.
«Double contrôle»
Les gendarmes et les policiers comprennent très vite, grâce à l’exploitation des lignes téléphoniques, qu’ils ont affaire à la même équipe.
Leurs deux dossiers sont alors réunis en une seule enquête pour escroquerie en bande organisée et blanchiment d’escroquerie en bande organisée notamment, sous l’autorité de la section financière de la…
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