Le secrétaire général adjoint du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Grégoire Owona, a critiqué le chef de l’opposition Maurice Kamto pour son absence de condamnation des récentes manifestations violentes à Dschang, dans la région de l’Ouest, sa région d’origine.
Cet incident survient après que Maurice Kamto a appelé vendredi au respect du verdict des urnes, appelant les Camerounais à rester calmes et à attendre patiemment les résultats officiels de l’élection présidentielle de 2025.
Alors que Kamto craignait que la fraude électorale n’ait semé le chaos et n’ait aggravé les conséquences d’une telle situation dans un pays déjà en proie à deux conflits armés, Grégoire Owona s’est inquiété de l’absence de critique de Kamto concernant les émeutes de Dschang.
« En effet, Monsieur Kamto, le scrutin est désormais derrière nous. Chacun de nous, en tant que citoyen, a exercé son droit de vote et nous attendons avec enthousiasme mais sérénité la conclusion de la procédure judiciaire en la matière. Oui, nous aussi, nous surveillons notre vote et voulons nous assurer qu’il soit respecté », a déclaré M. Owona, également ministre du Travail et de la Sécurité sociale.
« En toute sincérité, j’aurais attendu de la part du professeur agrégé de droit que vous êtes une condamnation ferme des graves entraves au processus électoral ainsi que des manipulations qui ont conduit aux incidents de Douala et Dschang, rapidement maîtrisés par les forces de l’ordre, dont je salue le rôle républicain », a ajouté Grégoire Owona.
Maurice Kamto, principal adversaire du président Biya lors des élections de 2018, a été exclu du scrutin de cette année.
Le principal adversaire des élections de cette année, l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, a revendiqué la victoire mardi. De nombreuses allégations de fraude ont déclenché des manifestations parmi ses partisans à Garoua, Kousserie, Douala, Limbé et Dschang.
La manifestation de Dschang a été plus violente et a conduit à l’incendie du siège du RDPC, ainsi qu’à plusieurs camions-bennes municipaux.
Si la violence a été maîtrisée, l’avenir reste incertain alors que les Camerounais attendent le résultat final du vote du Conseil constitutionnel de dimanche dernier.
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