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Filière bois : ces leviers à actionner pour une transformation locale optimale

»Filière bois : comment booster la transformation locale », est le thème qui a rythmé les travaux de la 4e édition du mercredi de la PME (petite et moyenne entreprise), organisé par Afriland First Bank, ce 5 avril 2023.

Les travaux de Yaoundé regroupaient à la fois les acteurs de la filière et les représentants d’administrations sectorielles. Le choix porté sur cette filière n’est pas anodin. « La filière bois est une filière en pleine mutation avec les nouvelles réglementations qui apparaissent chaque jour. Question de permettre au Cameroun de transformer localement le bois qui est exploité plutôt que de le vendre en grumes comme on a l’habitude de le faire. C’est un secteur qui intéresse beaucoup. Que ce soit les partenaires économiques, l’Etat ou encore les banques », confie Richard Chedjou, Directeur du coporate banking chez Afriland.

L’une des actualités fortes de ce secteur concerne l’interdiction d’exportation de bois sous forme de grumes en zone Cemac. En effet, l’interdiction qui devait en rentrer en vigueur en 2023, a été reportée à une date ultérieure pour les six pays membres de la zone (Cameroun, Gabon, Congo, Guinée-Equatoriale, RCA et Tchad). Sur le plan local, le gouvernement s’est fixé l’échéance de 2025, ou elle deviendra effective.

Ceci dans l’optique de booster la transformation locale qui peine encore à sortir la tête de l’eau. Pour donc y parvenir, il a mis sur pied un échéancier d’interdiction progressif qui consiste à planifier l’interdiction progressive des essences de promotion (essences de bois qui existent dans la forêt et ne font pas partie de la classe de bois des essences prioritaires très sollicitées, ndlr).

Du côté des acteurs, plusieurs piliers restent encore à actionner pour que cela soit totalement effectif à date. Ainsi la question de la disponibilité des routes, d’une main d’œuvre qualifiée et compétente et l’énergie sont les principaux points sur lesquels portent leur plaidoyer à l’endroit du gouvernement. « Il faut dire que l’arrêt des exportations sous forme de grumes est presque effectif. A ce jour, on attend l’accompagnement de l’Etat qui doit certainement arrivé. La formation et la disposition de l’énergie, sont des piliers qu’il faudrait absolument que l’Etat prenne en compte », lance Blanche l’or Woguia, présidente déléguée du Groupement de la filière bois du Cameroun.

A ce chapelet de revendication pour la mise en application de cette loi communautaire, l’on pourrait rajouter des freins à l’essor de la filière bois au Cameroun. Parmi lesquels : un nombre faible d’unités de transformation dont la technologie n’est pas au point, les tracasseries administratives, une fiscalité élevée qui a en connu en 5 ans une hausse de l’ordre de 165%, la pléthore de contrôles par les autorités concernées…

Pour  accompagner les opérateurs à surmonter certaines de ces difficultés, plusieurs options sont envisagées dont le financement. D’où l’intérêt et la présence d’Afriland first bank, acteur engagé dans l’entrepreneuriat au Cameroun. Dans ce sillage, que la structure que dirige Célestin Guela Simo met au profit des acteurs de la filière allant du petit menuisier à des structures allant jusqu’à la 3e transformation du bois des accompagnements financiers (leasing, avances de caution, etc.) matériel et administratif.

Il convient de relever ici que la filière bois contribue à hauteur de 4,2% à la création du Produit intérieur brut (PIB) du pays avec à son compte 500.000 emplois. A cela l’on peut rajouter qu’en termes d’exportation le secteur forestier contribue à 14% aux exportations et compte parmi les piliers de l’économie aux côtés du pétrole brut (40%) et le cacao (15%).

Eco Matin

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