Près de cinq mois après le vote de la loi du 29 juin sur la procréation médicalement assistée (PMA), le directeur général du CHRACERH (Centre hospitalier universitaire de chirurgie gynécologique et de reproduction), le professeur Jean Marie Kasia, a déclaré que l’établissement de santé respecte scrupuleusement les règles régissant cette pratique au Cameroun.
Il s’exprimait suite à la naissance de deux nouveaux bébés au CHRACERH par césarienne le 1er novembre 2022.
« Nous sommes obligés de respecter la loi signée par le chef de l’État. C’est pourquoi nous ne ferons pas de fécondation in vitro pour les patientes de plus de 55 ans« , a déclaré le Pr Jean Marie Kasi aux journalistes de Crtv.
La loi sur la procréation médicalement assistée (PMA) comprend l’insémination artificielle, la fécondation in vitro et le transfert de gamètes et d’embryons. Elle permet aux couples mariés et non mariés d’accéder à la PMA.
Le chapitre 3 de cette loi stipule que les bénéficiaires de la procréation médicalement assistée doivent être en vie et avoir au moins 21 ans. Elle fixe la limite d’âge maximale pour les femmes à 55 ans, mais il n’y a pas de limite d’âge pour les hommes.
Les sanctions administratives pour les contrevenants à cette loi vont de la suspension au retrait de l’agrément, et les sanctions pénales vont de peines de prison allant jusqu’à 20 ans à des amendes pouvant aller jusqu’à 20 millions de FCFA.
Les nouveaux bébés nés le 1er novembre portent le nombre total de bébés nés à CHRACERH à 354. Les autorités de l’établissement de santé disent vouloir atteindre le seuil de 500 bébés conçus et nés par fécondation in vitro d’ici 2024.
Le CHRACERH a été créé par un décret présidentiel en octobre 2011.
