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Fausse alerte à Bambili : panique et fermeture de l’Université de Bamenda

La panique s’est emparée de Bambili tôt le 6 mai après la diffusion d’un faux message WhatsApp, devenu viral, affirmant à tort que tous les points d’entrée de la ville seraient bloqués par les jeunes du quartier et que le Fon de Bambili avait imposé un ordre d’interdiction de mouvement.

Le message affirmait également que le gouverneur de la région du Nord-Ouest se rendrait dans la région pour s’assurer de la sécurité.

Un avertissement audio attise la peur

Ce message, accompagné d’un enregistrement audio d’une femme exhortant les étudiants de l’Université de Bamenda (UBa) à rester chez eux en raison de « taux d’enlèvements alarmants », s’est rapidement propagé pendant la nuit.

Au matin, les rues de Bambili étaient presque désertes et le campus universitaire était fermé, étudiants et personnels restant à l’écart par peur.

« Nous avions cours à 7 heures du matin, mais nous avions trop peur pour quitter le foyer », a déclaré un étudiant de niveau 200 de la Faculté des arts et du design (CADs).

Source du message inconnue

L’origine du message reste inconnue. Les efforts du MMI pour en vérifier la source de manière indépendante ont été vains. Certains observateurs spéculent qu’il s’agissait peut-être d’une tentative de mettre en lumière l’insécurité croissante dans la région.

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Au cours des cinq derniers jours seulement, au moins cinq personnes auraient été tuées à Bambili et dans ses environs. Des hommes armés non identifiés ont enlevé plusieurs étudiants de l’UBa, les laissant sans nouvelles.

Un groupe de jeunes dément

En réponse, l’Association pour le développement culturel des jeunes de Mbeligi a publié un communiqué public, rejetant le message comme étant faux et trompeur.

« Le Fon de Bambili n’a émis aucune instruction restreignant les déplacements. Aucune visite du gouverneur n’est prévue. Il n’y a pas de grève ni de blocage de frontière organisé par les jeunes de Bambili », peut-on lire dans le communiqué.

Le groupe a exhorté les habitants à rester calmes et à vérifier les informations avant de les partager, mettant en garde contre la propagation de fausses informations susceptibles d’attiser la peur et de perturber l’ordre public.

Cours interrompus malgré des éclaircissements

Malgré ces assurances, les autorités universitaires ont choisi de rester hors campus pour la journée, invoquant la faible participation des étudiants et des préoccupations persistantes en matière de sécurité.

Cet incident met en lumière la fragilité de la situation sécuritaire à Bambili, une ville de plus en plus touchée par la crise anglophone. Il illustre également le rôle important des réseaux sociaux dans l’influence des comportements publics, parfois avec de graves conséquences.

Suite à la récente vague de violence et d’enlèvements, de nombreux étudiants de l’UBa affirment se sentir de plus en plus en danger lorsqu’ils suivent des cours à Bambili. Ce sentiment ne change pas, même si le message WhatsApp s’est avéré être un faux.

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