En séjour au bercail ces jours-ci après deux ans d’absence en raison de la pandémie du Covid-19, l’ancien rédacteur en chef de la CRTV a vanté les qualités intellectuelles exceptionnelles de ses compatriotes sur l’antenne de Radio Balafon.
La situation socio-économique du Cameroun désole Eric Chinje. L’ancien journaliste de télévision nationale en séjour au bercail depuis quelques jours a abordé les questions du développement et de la gouvernance locale sur Radio Balafon jeudi soir.
Dans les larges extraits diffusés sur l’antenne, l’ancien de la Banque Mondiale s’étonne de savoir que le Cameroun n’exploite pas les ressources intellectuelles dont d’autres à travers le monde, profitent. L’homme qui fêtait ses 68 ans le 8 Septembre 2022 a conté deux anecdotes pour illustrer son propos.
La première concernait la reconstruction du Rwanda qui a mobilisé et continue de mobiliser un nombre record de « cerveaux » originaires du Cameroun.
« Le Rwanda était complètement détruit. Fin 1994 début 1995 le président Kagame a cherché à reconstruire son pays, mais il n’y avait personne. Soit les gens avaient été tués, soit ils avaient fui. Il n’avait personne sur qui compter. I n’avait pas de moyens. Certains pays ont décidé de l’aider. Surtout l’Angleterre. Les Anglais lui ont dit : « monsieur le président qu’est-ce que vous voulez ? ».
Kagame a décidé de prendre son temps. Et quand il a décidé de porter un certain nombre d’actions, il a demandé qu’on lui envoie des conseillers techniques et le Anglais étaient pressés d’envoyer les leurs.
Kagame a dit : « envoyez-moi les Africains ! Je ne veux pas voir un Blanc chez moi ». Le système international avec la banque Mondiale où j’étais se met à chercher des gens pour aller au Rwanda. Et quand ils ont recruté, laissez- moi vous dire, la plupart des gens qu’in a réussi à identifier à travers le monde étaient des Camerounais. Regardez ce que ces Camerounais ont fait au Rwanda », brandit comme un trophée de guerre Eric Chinje.
L’on apprendra lors de son interview que 26 Camerounais font partie du cercle de réflexion et d’intelligence du président Kagame.
L’autre histoire qui et en valeur les cracks venus du Cameroun concerne la Banque Africaine de Développement (BAD) « On est à la BAD, le nouveau président qui s’appelle Kaberuka arrive.
Il dit : « non, sur 54 pays membres e la BAD, il ne peut pas y avoir deux ou trois d’un seul pays. Pourtant, le Cameroun en avait 11 parmi es directeurs et chefs de départements. Il voulait diminuer ce nombre, mais ne le pouvait pas parce que ces gens étaient à leur place. Il a décidé de faire appel à deux sociétés anglaise et française qui ne connaissaient personne à la BAD. Il a demande à tout le monde de démissionner et a lancé un nouveau recrutement. Comme critères, il y avait l’interdiction de la candidature de plus d’un ressortissant par pays. Les gens s’y sont opposés et ont proposé pour plus de justice que les noms des candidats ou des pays ne soient pas connus. Il n’y avait que des codes. On a procédé aux tests. J’étais déjà à a BAD. On nous a donnés à chacun un code. Nous avons subi de tests écrits et oraux. Et à la fin, on a repris els code, on y a mis des noms et on s’est retrouvés avec 18 Camerounais au lieu de 11 au départ », triomphe Eric Qhinje.
Il poursuit : « Vous devez vous poser une question. Si les Camerounais sont aussi perforants à l’extérieur, qu’est-ce qui se passe chez nous. On doit se poser cette question, on doit chercher. La réponse est là ».
