Alors que les Camerounais expriment de plus en plus d’inquiétude concernant la prise en charge qui leur est réservée par les établissements hospitaliers, en raison d’un manque de matériel médical adéquat, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, tente de rassurer l’opinion.
Lors d’une interview accordée à la CRTV, le Dr. Manaouda Malachie a d’abord confirmé que la situation du plateau technique des hôpitaux au Cameroun n’était plus un problème.
Selon ses propres informations, « le plateau technique que nous avons dans les 10 régions du Cameroun est comparable à celui que vous trouverez à l’hôpital américain de Paris, au Canada ou aux USA. À l’hôpital général de Garoua, nous avons même des équipements qui n’existent pas dans certains pays développés. » Ces équipements ont été fournis par le pays ami, la Corée du Sud.
Plus loin, le ministre de la Santé publique trouve incongru que certains Camerounais choisissent encore des évacuations sanitaires vers des pays européens, alors qu’il est possible de se faire soigner sur place au Cameroun grâce à la disponibilité de ces plateaux techniques.
“Les évacuations vers l’extérieur sont résiduelles. Nous privilégions plutôt les évacuations internes. Si vous êtes à Maroua et avez besoin d’une évacuation, on vous évacue à Yaoundé, à Douala, etc.”, rassure le Dr. Manaouda Malachie.
Pour compléter son argumentaire, le ministre ne comprend pas pourquoi “la plupart des Camerounais souhaitent aller à l’extérieur”.
Afin de pallier ce problème, qui jette l’opprobre sur le système de santé au Cameroun, le ministre a affirmé que lorsqu’un malade demande une évacuation sanitaire, la commission nationale de la santé procède à une contre-expertise du bilan médical afin de vérifier s’il est possible de traiter le patient sur place.
Bien que certains centres de santé situés dans les villages au Cameroun soient dans une situation de précarité totale, le ministre informe la population qu’il est possible de solliciter une évacuation sanitaire interne vers les grands hôpitaux régionaux. Cependant, il reste encore à résoudre le problème des coûts des soins, qui ne sont pas toujours à la portée du Camerounais moyen.
- Michèle Ndoki : « boycotter les élections de 2020 était une erreur » - 21 mars 2025
- Drame routier à Baïla : six commerçants périssent dans une collision - 21 mars 2025
- Mystérieux décès d’un adjudant à Sangmelima - 21 mars 2025