L’annonce de la création de 3 universités intervient après de multiples sorties d’élites des régions de l’Est, du Sud et du Nord. Le Chef de l’État est également revenu sur des sujets tels que: la lutte contre la corruption et la hausse des prix des produits de première nécessité.
Le Président de la République n’est pas sorti de ses problématiques habituelles dans son message à la Nation. Ainsi, vendredi dernier, Paul Biya est revenu sur la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la pandémie de Coronavirus, l’utilisation des réseaux sociaux, etc.
Toutefois dans cet ensemble de déjà-vu, le Chef de l’Etat s’est attardé sur certains points.
3 universités annoncées
Le premier, est la construction de trois nouvelles universités, «…j’ai pris la décision de créer -des universités d’Etat dans les trois régions de notre pays, qui n’en sont pas encore pourvues. Il s’agit de l’Est, du Nord et du Sud. D’autres infrastructures suivront, notamment dans les secteurs aéroportuaire, industriel et routier, afin de faire de chaque région un véritable pôle de développement», a déclaré le président de la République.
Cette décision du Chef de l’État intervient dans un contexte marqué par de multiples memoranda rédigés par les ressortissants des régions de l’Est, du Sud et du Nord. L’on se souvient par exemple qu’en janvier 2018, un mémorandum de la région de l’Est avait été produit.
Dans ledit document, les élites demandaient «la création d’une Université d’Etat à part entière dans la Région de l’Est à Bertoua, regroupant en son sein: des facultés de médecine, de pharmacie, des sciences biomédicales, et d’une faculté de médecine vétérinaire, et La création de l’annexe de l’École Polytechnique de l’Université de Yaoundé I à Bertcua pour le meilleur épanouissement intellectuel de la jeunesse Camerounaise en général et de la Région de l’Est en particulier».
En février 2018, c’est la région du Sud qui déposait son mémorandum dans les services du Premier ministre. Les Élites du Sud demandaient notamment la création d’une Université et l’octroi de plus de places au sein de l’École normale supérieure de l’enseignement Technique (Enset).
Détournements de derniers publics
Le second point soulevé par le président de la République est celui de la lutte contré tes détournements de derniers publics.
«… nous devons renforcer la gouvernance dans la gestion de nos finances publiques, en luttant contre la corruption et le détournement des deniers publics. Par conséquent, tous ceux qui se rendent coupables de malversations financières ou d’enrichissement illicite, en assumeront les conséquences devant les juridictions compétentes. »
Cette déclaration de Paul Biya s’inscrit dans un contexte marqué par les enquêtes du Tribunal criminel spécial sur des présumés détournements de fonds au sein du Fonds spécial de lutte contre le Covid 19.
Toutefois, Paul Biya s’est souvent fendu de ce type de déclaration, sans que les choses ne changent véritablement. L’on se rappelle encore de nombreuses de ses déclarations (discours d’ouverture du congrès , du Rdpc de 2011, discours de fin d’année de 2013 par exemple) dans lesquelles le Chef de l’État assurait que des mesures seront prises pour lutter véritablement contre ces fléaux. Cependant,’ rien ne semble avoir bougé.
Hausse des prix
Outre les questions de corruption et de construction de nouvelles universités, le président de la République est revenu sur la hausse des prix notamment des produits de première nécessité.
«Il n’échappe à personne que cette pandémie a entraîné un renchérissement du fret maritime, avec pour incidence immédiate, une inflation du coût des produits de première nécessité.
«C’est donc conscient des sacrifices considérables que les opérateurs économiques nationaux ont consenti pour atténuer les effets de la pandémie, que j’ai instruit le Gouvernement de réduire de 80%, le montant du fret maritime à intégrer dans le calcul des droits de douane».
Cependant, cette réduction intervenue en novembre dernier semble ne pas avoir un grand impact. Au regard, de l’inflation dans les marchés,
La Nouvelle Expression