Un nouveau dossier judiciaire vise l’humoriste français d’origine camerounaise Dieudonné M’balla M’balla : cette fois, c’est son ex-compagne, Noémie Montagne, qui a déposé plainte contre lui pour des faits d’excroquerie et de harcèlement.
Noémie Montagne, 46 ans, qui fut la compagne de Dieudonné jusqu’en 2017, a déposé plainte contre lui, mardi 25 octobre.
Habituellement discrète, celle qui a plusieurs fois été condamnée avec lui, au titre des sociétés qu’il avait mises à son nom, sort de sa réserve. Sur les faits de harcèlement, Noémie Montagne dénonce auprès de Libération « l’emprise » qu’exerce Dieudonné, le présentant comme un « manipulateur ». Au-delà, elle décrit aussi un véritable système mis en place pour protéger ses affaires des impôts et de la justice.
L’ex-compagne du polémiste était gérante de la société « Productions de la plume », créée en 2009, trois ans après leur rencontre, et dont elle détient toujours la moitié des parts. Elle assure aujourd’hui qu’elle compte se « séparer de tout ». Mais pas dans n’importe quelles conditions – d’où ses plaintes :
Dieudonné a dénoncé auprès de Libération des « fausses accusations » et dit être « traîné dans la boue » par son ex-compagne, à qui il assure avoir versé 25 000 euros de salaire par mois et, aujourd’hui, une pension alimentaire de plusieurs milliers d’euros.
Evoquant un homme qui « a énormément d’ego », et « est dans la vengeance », Noémie Montagne dit redouter qu’il rende les coups « au centuple ». Elle décrit « un quotidien exclusivement tourné vers le business, où l’alcool coule à flots » – exclusivement du champagne aux repas.
Si elle explique qu’il n’a « pas d’amis », elle dresse toutefois une liste de personnalités d’extrême droite (Jean-Marie Le Pen, son épouse Jany, l’idéologue antisémite Alain Soral, l’ancien leader du GUD Frédéric Chatillon…) qui gravitent autour de lui.
C’est donc une autre entreprise, dont Noémie Montagne reste l’unique actionnaire, qui est à l’origine de sa plainte pour escroquerie : la très lucrative E-quenelle, qui vend des produits à l’effigie de Dieudonné et rapporte plusieurs milliers d’euros par spectacle, selon Libération. La société est pourtant en cessation de paiement depuis deux ans.
En 2014, les enquêteurs avaient d’ailleurs trouvé 535 083 € en espèces chez Dieudonné. Les fonds saisis, faute de justification de leur provenance, n’ont jamais été restitués.
Coups Francs
