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Coupe du monde 2022 – Groupe G : ce que valent les adversaires des Lions indomptables

Logée dans le Groupe G, la sélection nationale fanion aura fort à faire avec un Brésil, numéro 1 au dernier classe- ment Fifa, la Suisse, quart de finaliste de la dernière Coupe d’Europe et la Serbie, présentée comme une équipe difficile à manœuvrer.

Motus bouche cousue ! Rigobert Song n’a pas voulu s’exprimer à la presse après la cérémonie de tirage au sort vendredi dernier à Doha. Après avoir hérité d’une Poule G constituée du Brésil, de la Suisse et de la Serbie, le sélectionneur des Lions indomptables, conscient que la tâche ne sera pas aisée pour ses poulains, choisi de ne pas se prononcer pour le moment. Stratégie de dresseur de Lions ou refus d’abattre précocement ses cartes en s’ouvrant aux hommes des médias? On n’en sait trop rien.

Quatre jours après l’expédition victorieuse de Blida face à la sélection algérien- ne (2-1), l’ancien capitaine courage a plutôt le triomphe modeste. La tête sans doute déjà au plan de guerre à mettre sur pied et au choix des hommes qui défendront les couleurs du drapeau national dans sept mois en terre qatarie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Cameroun hérite d’un groupe où ses adversaires sont tout sauf des enfants de chœur. Désormais numéro un au classement Fifa, le Brésil est sur une forme impressionnante avec une campagne de qualification en tout point réussie.

Prendre la revanche sur le Brésil

Forcément, les partenaires de Neymar s’annoncent comme des gros prétendants à la victoire finale au Qatar, au mois de décembre prochain. Pour la troisième fois après 1994 et 2014, le pays de Samuel Eto’o jouera contre la sélection Auriverde en Coupe du monde. Un sacré challenge pour Vincent Aboubakar et ses camarades, classés désormais 32e nation aux bourses des valeurs de la Fifa quelques semaines après la Coupe d’Afrique des nations à domicile. En 2014, le Cameroun avait été balayé par les Brésiliens (1-4). Le seul but des Lions inscrit par Joël Matip. Cette fois,

il faudra être humble, bien préparer l’événement puisqu’ à priori, ils ne partent pas avec les faveurs du pronostic. Les camerounais se retrouvent ainsi dans un groupe quasi-identique à celui de 2018 pour le Brésil, la Serbie et la Suisse (le Costa Rica était à leur place Ndlr). « Pas la peine de s’attarder sur le Brésil ! On n’a plus besoin de les présenter. On connait cette nation et les joueurs dont elle dispose, a réagi l’ex-capitaine Benjamin Moukandjo, au micro de Radio foot internationale sur Rfi vendredi dernier .

Le sélectionneur des Auriverdes, lui, veut aborder la phase de groupes avec beaucoup de lucidité et moins d’enthousiasme. Même son équipe est actuellement confortablement installée sur le siège de leader au classement Fifa, Tite estime que ce serait une erreur de sous-estimer les adversaires. Si la Suisse et la Serbie ont l’air dangereux, le technicien se méfie sur- tout du médaillé de Bronze à la dernière Can.

« On parle ici de la Suisse et de la Serbie, des équipes qui ont devancé l’Italie et le Portugal (lors des éliminatoires de la zone Europe). Et nous avons aussi l’équipe du Cameroun, qui est très forte dans l’école africaine », a estimé Tite dans une interview accordée à la chaîne brésilienne SportTV. Pour lui, rien n’est joué d’avance dans ce groupe G où personne n’est visiblement à l’abri des surprises.

« J’ai vu un match de la Suisse en Italie, ils mènent 1-0 au début et ont failli prendre l’avantage à 2-0 mais se font égaliser. C’était un match de classe mondiale. Nous aurons besoin de jouer au haut niveau. Je ne suis pas en mesure de dire avec certitude quelle est la différence de niveau entre les équipes sud-américaines et européennes. Ce que je peux dire, c’est que huit mois avant le début de la Coupe du monde, c’est long, et on devra être prêt au bon moment », a-t-il précisé.

Serbie : arme à destruction massive

Quid de la Serbie ? C’est au bout du sus- pense qu’elle a arraché sa qualification pour le Mondial-2022 en novembre dernier , en s’imposant 2-1 dans les derniers instants à Lisbonne face au Portugal de Cristiano Ronaldo, condamné par passer par les bar- rages pour participer à la Coupe du monde.

En tête dès la 2e minute grâce au Lillois Renato Sanches, les portugais ont finalement encaissé un but de Dusan Tadic à la 35e, et ont ensuite été incapables de conserver le match nul qui les aurait qualifiés à la place de leur adversaire du soir, encaissant un deuxième but d’Aleksandar Mitrovic à la 90e. A la vérité, plusieurs analystes sont unanimes sur le fait que la Serbie est une équipe dure à manier.

Bien qu’elle n’ait pas de grands noms en attaque, l’équipe n’en est pas moins efficace. Lors des éliminatoires du Mondial 2018, l’équipe s’est montrée très réaliste, marquant 20 buts en 10 matchs. On notera également que la sélection serbe était la plus grande avec une moyenne de 186,70 cm contre 182,40 cm en moyenne pour l’ensemble des autres sélections. C’est six centimètres de plus que le Brésil ainsi que le Costa Rica et près de quatre sur la Suisse.

Une différence non négligeable quand il s’agit de mettre une tête sur un corner ou un coup-franc, surtout avec des joueurs capables de délivrer des centres millimétrés. La Serbie est ainsi armée physiquement, athlétiquement, mais dispose égale- ment de joueurs plus mobiles et toniques.

Enfin, un milieu en double pivot (avec deux récupérateurs) qui permet de s’assurer de disposer de deux tours de contrôle devant la défense. Une redoutable arme de guerre pour dire le moins. « La Serbie aussi, qui a fait vraiment un bon parcours en qualifications. Ça va être un groupe assez relevé pour le Cameroun. Mais quand on va en Coupe du monde, il faut se préparer à tout », prévient Moukandjo.

Suisse : la sœur ennemie

Et la Suisse alors ? Auteure d’un par- cours admirable lors du dernier Euro, le pays de BreelEmbolo n’est pas une grande nation de football, mais une formation accrocheuse et souvent pénible à jouer . Portée l’an dernier par ses joueurs d’origine balkane (l’avant-centre Seferovic, le capitaine Xhaka, l’offensif Shaqiri, auteur d’un doublé face à la Turquie), la Nati est composée de nombreux éléments évoluant en Bundesliga et de deux jouant en L1 (le Bordelais Benito et le Niçois Lotomba). L’équipe de Vladimir Petkovic, disposée en 3-5-2, avait réussi l’exploit de franchir le cap des huitièmes de finale, elle qui est toujours parvenue à sortir des poules de grand tournoi depuis 2014, mais sans jamais atteindre les quarts.

Face au Cameroun, ce sera un choc entre vieux amis ou sœurs ennemies, étant donné la proximité de certains footballeurs camerounais avec la Suisse. On se souvient que, profitant de quelques jours de vacances au Cameroun, pour la première fois depuis presque trois ans, Embolo avait rendu une visite de courtoisie aux jeunes de l’académie « Espérance football club ».

Occasion pour l’attaquant suisso-camerounais de partager son expérience de footballeur professionnel avec les académiciens. Le joueur du Borussia Mönchengladbach n’avait pas manqué pas de visiter les terrains de foot comme le stade de Bonassama à Douala, ou encore le stade Abega de Yaoundé pour encourager des jeunes footballeurs.

Qui veut aller loin, ménage sa monture

C’est dire que le Cameroun devra être à son meilleur niveau pour espérer un long parcours à ce Mondial 2022. Il pourra compter sur son efficacité. Autant de nombreuses équipes africaines peuvent avoir de la difficulté à concrétiser ou à bonifier les temps forts, autant le Cameroun y par- vient. La préparation va beaucoup compter. Les deux dernières Coupes du monde que le Cameroun a disputées étaient en 2010 et 2014, ça avait été absolument catastrophique. Faut-il rappeler le vieil adage : « qui veut aller loin, ménage sa monture » ? Rigobert Song le sait mieux que quiconque.

En rappel, seuls 29 des 32 pays participants sont pour le moment connus, à sept mois du coup d’envoi d’un Mondial escorté de multiples controverses depuis l’attribution de l’épreuve en 2010, de la question des droits humains au Qatar à celle de la récente exclusion de la Russie des qualifications après l’invasion de l’Ukraine. Les trois derniers billets seront attribués à l’occasion des barrages restant à disputer , deux intercontinentaux et un en Europe après le report des matches de l’Ukraine au mois de mars. Huit pays sont en lice pour rejoindre les places qui leur ont d’ores et déjà été attribuées dans les groupes. Novembre, c’est maintenant !

Le Messager

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