Des organisations de consommateurs qui viennent de saisir la commission nationale anti-corruption les accusent de « corruption passive ».
La commercialisation des whiskies en sachet au Cameroun continue de susciter des grincements de dents. Des organisations des consommateurs accusent certains membres du gouvernement en l’occurrence les ministres de la santé Publique, du commerce et des Mines, de l’lndustrie et du Développement Technologique de « corruption passive Elles qui viennent d’introduire une plainte contre ces différents ministres de la République auprès de la commission nationale an ti-corruption.
« Nous dénonçons donc les, manœuvres dilatoires et l’absence de volonté de ces trois membres du Gouvernement. L’attitude de ces hauts commis de l’Etat s’apparente à la corruption passive. Tous ont pourtant le pouvoir coercitif pour faire cesser la production et ta vente des whiskies en sachet mais s’abstiennent de te faire en accordant à chaque fois des moratoires fallacieux », écrivent ces organisations de consommateurs.
Qui soutiennent par ailleurs que cette complaisance révèle une sainte alliance entre ces ministres et les producteurs locaux des whiskies en sachet, une alliance irresponsable dans sa démarche et périlleuse pour la santé des populations . A les en croire, ces ministres auraient fait preuve de laxisme.
Car disent-elle, « passé le 12 septembre 2016, on devrait être à dire exit le whisky en sachet et en bidon au Cameroun. Mais, manifestement, il faudra encore attendre. Pourtant, le ministre des Mines de l’industrie et du développement technologique, était face aux députés le 27 novembre 2021 et il avait affirmé « une dérogation spéciale avait été accordée aux producteurs locaux, jusqu’en fin décembre 2022 par un arrêté conjoint du Minmidt, Ministère du Commerce et du ministère de ta Santé, suspendant ainsi ta mesure d’interdiction de ta production et de l’utilisation de ces produits.
L’Agence des normes et de la qualité (Anor) de ce fait, a également suspendu l’évaluation de ta conformité desdits produits en attendant la migration vers tes bouteilles à l’échéance indiquée
Parade dilatoire
Une posture qui conforte ces organisations des consommateurs à l’idée selon laquelle « c’était une simple parade dilatoire destinée avant tout à favoriser ta vente des whiskies en sachet au profit des producteurs et au détriment de la santé des couches sensibles de notre population.
En effet, le 31 octobre 2022, contre toute attente ces trois ministres ont signé un nouvel arrêté conjoint accordant 4 années supplémentaires aux producteurs de ces liqueurs nocives de continuer à empoisonner tes Camerounais »
Pour rappel, le Gouvernement camerounais a décidé d’interdire la commercialisation du whisky en sachet et en bidon pour une raison de santé publique. Ainsi, selon un arrêté conjoint du ministre de la santé publique, du commerce et celui de l’industrie, signé en septembre 2014, la vente de ces liqueurs nocives devait s’arrêter le 12 septembre 2016. Les producteurs locaux avaient 24 mois pour se conformer à cette règlementation et épuiser leurs stocks.
Plus de huit ans après, le whisky en sachet a toujours le vent en poupe, les consommateurs de cette boisson bon marché se recrutant essentiellement parmi les couches défavorisées des populations. Selon certains professionnels de la santé le whisky en sachet est composé essentiellement de toxines à l’instar du methanol et de l’éthanol, des substances qui nuisent gravement à la santé des consommateurs. Sa consommation réduirait la capacité physique et conduirait a des attaques cardiaques, des cirrhoses de foie des troubles nerveux et souvent, la folie et la mort.
Le Messager.
