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Chantal Biya célèbre le 40ᵉ anniversaire du RDPC dans sa ferme à Mvomeka’a

Alors que les membres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) se réunissaient à travers le pays pour célébrer son 40e anniversaire le 24 mars, la Première dame, Chantal Biya, a fait une exception.

Au lieu de rejoindre les militants du parti, elle s’est rendue au village de son mari à Mvomeka’a, dans la région du Sud, où elle a visité la propriété du président Paul Biya.

Selon la chaîne de télévision publique CRTV, Chantal Biya a visité le complexe avicole, la palmeraie et l’élevage bovin du président.

Le président Biya possède la plus grande ferme avicole de la région du Sud, une palmeraie et un élevage bovin florissant. C’est pourquoi son épouse, Chantal Biya, a pu s’y rendre sans difficulté, grâce à sa fortune personnelle.

Les médias d’État rapportent que le complexe avicole qu’elle a visité a été créé en 1990. Il produit 7 000 œufs par jour et abrite 40 000 volailles et poules pondeuses.

« De là, la Première Dame Chantal Biya se rend à Paris Set, un ranch florissant appartenant également au président Paul Biya. Cet impressionnant ranch dispose non seulement d’une exploitation bovine robuste, mais produit également 14 litres de lait en une seule fois », rapporte la CRTV.

Réalisations personnelles de Paul Biya face aux défis nationaux

Si le RDPC a peut-être accompli beaucoup sur le papier, son plus grand succès semble se situer au niveau personnel : pour Paul Biya, sa famille et les principaux membres du parti au pouvoir.

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Les membres du RDPC affirment que le parti a accompli des progrès significatifs, conservant sa domination politique en remportant toutes les élections présidentielles et en contrôlant le Parlement, tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale.

Cependant, sous le régime du RDPC, le chômage, la pauvreté et les difficultés économiques se sont aggravés, poussant de nombreux jeunes Camerounais à migrer illégalement à la recherche de meilleures opportunités.

Ceux qui ont décidé de rester au pays se heurtent à des routes déplorables et à un accès insuffisant à l’électricité et à l’eau potable.

Le logement, les soins de santé et la hausse du coût des produits de première nécessité demeurent des défis persistants après 40 ans de règne du RDPC.

Malgré ces difficultés nationales, le président Paul Biya a réussi à développer ses activités commerciales personnelles dans le Sud.

Par ailleurs, les jeunes militants du RDPC qui défilent pour célébrer l’anniversaire du parti sont souvent vus en train de se bousculer pour du pain et des sardines.

Des vidéos circulant en ligne montrent souvent des partisans du parti se disputant l’argent des transports et de la nourriture.

Paul Biya est président du RDPC et « candidat naturel » depuis 1985, deux ans après son accession à la tête de l’État. Avant d’accéder à la présidence, il était au gouvernement depuis les années 1960, peu après l’indépendance du Cameroun en 1960.

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En 1982, il devient président, succédant à Ahmadou Ahidjo, premier chef d’État camerounais, démissionnaire.

À l’époque, le Cameroun était sous un système de parti unique, avec l’Union nationale camerounaise (UNC) comme unique parti politique.

Pendant que Biya était président, Ahidjo demeurait président du CNU. Cependant, des tensions sont apparues entre les deux dès les premières années du mandat de Biya, entraînant la chute politique d’Ahidjo.

Le 24 mars 1985, à Bamenda, Biya transforma le CNU en RDPC, dont il assuma la direction en tant que premier président. Depuis lors, le parti prône l’unité et le progrès.

Cependant, cette unité a été remise en question, notamment avec la réintroduction du multipartisme en 1990.

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