Connu pour son insalubrité, l’hôpital régional de Maroua est mal vu par les habitants de cette ville, parfois victimes de ce manque de considération.
Les malades sont mal accueillis dans les services d’urgence, le tout couronné par une mauvaise qualité de la prise en charge aux urgences médico-chirurgicales, la corruption, l’arnaque devenue monnaie courante à l’hôpital régional de Maroua.
Alors qu’il y a quelques jours cet l’hôpital à été doté du matériel de dernière génération, des équipements haut game inaugurés par le patron de la santé en présence de l’ambassade de France au Cameroun.
Les autorités avaient assuré qu’il est question de porter secours aux malades, alléger leurs souffrances mais hélas ceci semble être un vœu qu’une réelle impulsion d’une nouvelle dynamique.
”Il vaut mieux mille fois aller dans les hôpitaux privés ou à défaut de l’argent, mourir dignement à la maison que d’aller à l’hôpital régional de Maroua où on vous accueille comme des mendiants. Parfois, vous arrivez dans les urgences, vous trouvez les infirmières qui jouent au selfie sur leurs téléphones portables. A vous d’attendre ou pas, c’est votre problème” confie un malade victime à nos confrères de Mimi Mefo Info.
”C’est devenu du business, sans argent pas de soins. Et quand bien même vous payez le service, le reste de vos médicaments sont confisqués, parfois volés par les mêmes infirmiers qui assure la garde« , dénonce un autre patient.
“L’hôpital régional de Maroua c’est le KO, si tu n’as pas d’argent et que par malchance tu te retrouves couché là-bas pour une urgence quelconque, saches que tu n’as pas droit aux soins et ton cadavre sera simplement enregistrer dans le cahier compte rendu terminé fulmine le papa d’un malade hospitalisé ici”, ajoute un troisième comme pour enfoncer le clou.
À force d’arnaquer les malades, ces personnels de santé ont même oublié la notion d’urgence, car le début de toute prise en charge est conditionné par l’argent.
“L’hôpital est-il devenu un lieu d’affaire ? Cette façon de faire met sans doute en danger la vie des malades, aggravant ainsi leur pronostic, la santé étant un droit, la vie étant sacrée et inviolable, et rien ne vaut la vie. L’ARGENT ne vaut pas LA VIE mes chers assermentés” indique un ancien parlementaire.
Malgré les prescriptions du Premier Ministre, Chef du gouvernement et du Ministre de la Santé Publique, lesquelles prescriptions visent à améliorer l’accueil et la prise en charge dans les Services d’Accueil et des Urgences des Hôpitaux Nationaux et Régionaux du Cameroun, le mal perdure rendant les populations méfiantes vis-à-vis des structures hospitalières publiques, créant ainsi une perte totale de confiance.
La dernière lettre circulaire du Patron de la Santé Publique à ce sujet date du 5 avril 2022. Dans cette circulaire, le Ministre Malachie Manaouda a rappelé aux Responsables des formations sanitaires les instructions relatives à l’accueil, l’orientation et la prise en charge des malades.
Ces instructions semblent tout comme les précédentes instructions restées sans impact positif sur le personnel avec pour conséquences le malaise des malades.
