Plusieurs localités de la région telles Maroua, Vélé, Yagaoua et une partie de Bogo sont sous les eaux depuis le week-end dernier.
Les quartiers Gaklé, Doua-laré, Ngassa, Ouro-tchédé dans la ville de Maroua sont sous les eaux depuis le 25 juin 2020. Les pluies diluviennes qui se sont abattu sur la région de l’Extrême-nord le week-end dernier sont à l’origine des inondations. Plusieurs maisons du quartier Gaklé, à l’entrée de la ville ont été englouties par les eaux. « Je dors dehors avec mes deux épouses et mes enfants. Nous n’avons pas de maison depuis dimanche.
La pluie accompagnée de torrent a tout détruit à son passage » confie Maliki, un habitant de Gaklé. Comme lui, ils sont une vingtaine de familles qui vivent à l’air libre. Outre les dégâts matériels avec la destruction des maisons, plusieurs hectares de champs de mil ont été engloutis par les eaux. A Ouro-tchédé, deux dalots ont été emportés par la furie des eaux coupant le quartier en deux. « Il est aujourd’hui impossible pour les populations de Ouro-tchédé 2 de venir en ville. Il n’y a pas de routes après l’effondrement du dalot » se lamente un habitant.
Idem au quartier Palar où plusieurs maisons ont été détruites par les eaux. A Doualaré, c’est le même cliché. Les eaux ont envahi plusieurs maisons et même la chaussée est inondée. Les dégâts matériels sont importants dans ce quartier du 2ème arrondissement de Maroua.
Cette situation selon les populations est due au manque de canalisation dans certains quartiers de la ville de Maroua. « Il manque de caniveaux et les eaux sortent de leur lit et la suite les maisons sont inondés. Nous avons fait part de nos inquiétudes au maire de la ville il y a quelques semaines, lors de la grosse première pluie qui s’était abattu sur la ville de Maroua.
Il y a aucune réponse de la part des maires ici » explique Souleyma-nou, un habitant de Doualaré. Ici, même l’école publique de Doualaré est sous les eaux. Le quartier Ngassa n’a pas échappé à la furie de dames pluie. Une dizaine de maison et des champs ont été inondés. La route menant à ce quartier de la périphérie de Maroua est impraticable.
La même situation est visible au centre-ville du chef-lieu de la région de l’Extrême-nord. Les quartiers Hardé, et Kakataré sont aussi inondés. Le carrefour du centre artisanal de Maroua dont les caniveaux sont bouchés depuis des lustres. Les eaux ont causé plusieurs dégâts dans les boutiques du marché central de Maroua.
Autres localités en proie aux pluies diluviennes sont les arrondissements de Yagoua, Maga et de Vélé dans le département du Mayo-Danay. Des villages entiers ont été engloutis par les eaux. Les populations accusent le travail mal effectués par le Pulci. « Je suis dépassé mes deux cases ont été détruite par les eaux. Les travaux que fait le Pulci n’est pas là pour lutter contre les inondations. Cette situation est causée par les travaux qu’ils effectuent depuis dans notre village » se lamente Djorsia, un habitant de Vélé. Sur le terrain, les travaux effectués par le projet d’urgence de lutte contre les inondations (Pulci) depuis 2012 n’avancent pas. Les villageois des localités.
Traverser par ce projet gouvernemental se plaint de la qualité des travaux exécuté sur le terrain. Des cases pour les riverains, à la construction de la digue route la qualité des ouvrages reste à désirer. Les villages Vounaloum, Marao dans l’arrondissement de Yagoua sont les plus touchés par le retour des pluies dans le Mayo-Danay. Dans l’arrondissement de Vélé, la mauvaise canalisation des eaux par le Pulci est à l’origine des inondations.
Source : Le Jour
