Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, a exhorté les travailleurs à être fiers des efforts déployés en matière de création d’emplois et de protection sociale au Cameroun.
À l’occasion de la 139e Fête internationale du Travail, il a souligné la nécessité d’un effort collectif pour assurer le succès des célébrations de 2025.
« Ensemble, nous pouvons surmonter nos difficultés et bâtir un Cameroun plus juste et socialement plus avancé », a-t-il déclaré. Le ministre Owona a ajouté que la fête du Travail de cette année, placée sous le thème « Dialogue social et travail décent : pour un Cameroun apaisé », met en lumière le projet du président Paul Biya de faire du Cameroun un pays où chacun a des opportunités, participe à la société et jouit d’une bonne qualité de vie.
Malgré le défi persistant du chômage des jeunes, le ministre a souligné l’importance de la création d’emplois durables et de l’augmentation de la productivité grâce à un dialogue social structuré.
Plus de 60 % de la population a moins de 25 ans, une main-d’œuvre largement employée dans des emplois précaires du secteur informel.
Le chômage des jeunes demeure un problème urgent au Cameroun. Selon les dernières statistiques de l’Institut national de la statistique, 70 % des jeunes Camerounais sont au chômage. Chaque année, environ 50 000 nouveaux diplômés des instituts de formation professionnelle et des universités publiques entrent sur le marché du travail.
Bien que le Fonds national pour l’emploi et divers centres de formation professionnelle aient été créés pour combler ces lacunes, les parties prenantes font état de résultats décevants en raison d’une mauvaise coordination, de programmes inadaptés et d’un suivi inadéquat des stagiaires.
Les recruteurs s’inquiètent souvent du fait que de nombreux diplômés ne possèdent pas les compétences exigées par les employeurs actuels, qui attendent des nouvelles recrues qu’elles fournissent des résultats dès le premier jour.
Dans une déclaration à l’occasion de la Fête internationale du Travail de cette année, la Commission camerounaise des droits de l’homme a souligné les obstacles persistants qui entravent les droits des travailleurs dans le pays.
La Commission a constaté les effets néfastes de la corruption, tels que les pots-de-vin, les détournements de fonds et le népotisme, sur les normes du travail, ce qui peut conduire à un favoritisme dans l’attribution des marchés et à une protection insuffisante des droits des travailleurs.
La Commission appelle le gouvernement à intensifier les inspections régulières des entreprises privées et des ménages employant du personnel domestique afin de garantir le respect du droit du travail.
En outre, elle exhorte les travailleurs à améliorer leur productivité en acquérant de nouvelles compétences grâce à des formations de remise à niveau et à privilégier la formation professionnelle, notamment dans le domaine numérique, afin de rester compétitifs sur un marché du travail de plus en plus axé sur les technologies.