Les chiffres interpellent suffisamment. D’après le Dr Jean Marc Ngalle Mbondjo, énonçant les données contenues dans l’enquête démographique et de santé de 2018 (Edsc-V) : 13 % des femmes camerounaises âgées de 15 à 49 ans ont subi au moins une forme de violence sexuelle au cours de leur vie, 39 % ont été victimes de violences physiques, mais seulement 2 % de ces victimes font appel aux services sociaux ou judiciaires.
Ces chiffres ont été dévoilés ce 28 mai 2025, à l’occasion d’un atelier de sensibilisation des acteurs du corps médical, présidé par le Dr Marie Solange Ndom Ebongue Manga, directeur de l’hôpital Laquintinie.
Aux côtés du Dr Jean Marc Ngalle Mbondjo, commissaire à la Commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC), représentant du Pr James Mouangue Kobila, président de cette institution, et de Botiba Amaye Philippe, le chef d’antenne CDHC pour le Littoral.
L’atelier abrité par l’hôpital Laquintinie était organisé dans le cadre de la journée internationale d’action pour la santé des femmes et placé sous le thème « Renforcer les compétences du personnel soignant pour l’accompagnement des femmes victimes de violences« , en partenariat entre la Commission des droits de l’homme du Cameroun et l’association Aide médicale.
Médecins, infirmières et autres personnels féminins de santé de l’hôpital Laquintinie ont pris part à cette session dont les principaux thèmes portaient sur :
– Droits de la femme et droit à la santé (BOTIBA PHILIPPE)
– Fondements culturels de la violence (Pr AMBATTA)
– Typologie de la violence: aspects physique et sexuel (Pr NJIENGWE ERERO)
– Impact psychologique de la violence (Pr NJIENGWE ERERO)
– Traitement de la violence en milieu hospitalier (Urgences et Centre de Traitement Agréé de l’Hôpital Laquintinie)
– Droit et violence: voies de recours et sanctions (Me Guy NDOUMBE)
Au total, huit recommandations ont sanctionné l’atelier, dont celle portant sur la prise en charge et le suivi médico-psychologique des femmes victimes de violences physiques et sexuelles.
L’hôpital Laquintinie, à travers son directeur, a pris le ferme engagement de poursuivre de façon particulière la prise en charge des cas évoqués, d’intensifier leur suivi et de favoriser leur accompagnement psychologique. Les participants, incluant ceux de l’hôpital Laquintinie, recevront des attestations de participation.
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