En annonçant une enquête sur le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), instance faîtière du football africain montre bien qu’elle compte parmi les détracteurs de Samuel Eto’o.
Dans une nouvelle affaire qui secoue le monde du football africain, Samuel Eto’o, l’une des légendes vivantes du football, fait face à une cabale orchestrée par certains acteurs qui semblent vouloir sa chute. Cette fois- ci, c’est la Confédération Africaine de Football (Caf) qui se trouve au centre des soupçons, montrant ainsi que les ennemis d’Eto’o sont prêts à tout pour le discréditer dans son engagement en faveur du développement du football camerounais.
Comme le souligne dans une tribune le journaliste Martin Camus Mimb, le problème réside non pas dans le fait d’ouvrir une enquête en cas d’accusation, mais bien dans la communication et les procédures utilisées qui suscitent des interrogations. Il convient de rappeler que les fédérations sportives africaines, y compris la Caf elle-même, ne sont pas subordonnées à l’administration de leurs structures par la Caf. Toutes fois,y compris la Caf, reçoivent des instructions de la Fifa.
La Caf ne joue donc pas un rôle obligatoire dans le processus d’affiliation à la Fifa. Il est regrettable de constater que les mots employés pour qualifier publiquement une véritable légende du football africain manquent de courtoisie et d’élégance. Samuel Eto’o, comme d’autres joueurs de renom tels que Drogba et Adebayor, a grandement contribué à la notoriété de la Caf en attirant l’attention des grandes chaînes de télévision européennes sur les compétitions de la Caf.
En abandonnant leurs clubs en pleine saison pour participer à ces compétitions, ils ont permis aux droits de retransmission de la Coupe d’Afrique des Nations d’atteindre des chiffres records. Cette attention médiatique accrue a non seulement renforcé l’intérêt pour la compétition, mais a également généré des sommes d’argent considérables. Une dose de courtoisie et de respect aurait donc été appropriée dans cette affaire.
La Caf doit tout aux stars africaines
Maintenant, si jamais l’enquête est menée, il convient de se demander quel pouvoir la Caf détient-elle sur la Fécafoot, alors même que les subventions proviennent de la Fifa ? Dans le meilleur des cas, la Caf ne pourra que transmettre l’affaire à la Fifa pour une nouvelle enquête. Il est important de souligner que la Caf n’a pas traditionnellement mené d’enquêtes approfondies dans les fédérations, se limitant souvent à des mesures symboliques.
La Caf ne doit pas oublier que son niveau actuel de renommée tire son essence même des joueurs de la trempe de Samuel Eto’o et de Roger Milia. Une telle cabale à l’encontre d’Eto’o ne fait qu’exposer un manque flagrant d’élégance de la part de certaines figures de la Caf.
Il semble donc que Samuel Eto’o se trouve être une cible privilégiée d’une dynamique visant à le discréditer et à faire obstacle à ses efforts pour développer le football camerounais. Il est d’autant plus vital de dénoncer cette situation et de mettre en lumière les irrégularités qui entachent cette affaire. L’engagement sans faille d’Eto’o envers le football de son pays devrait être soutenu et reconnu, plutôt que d’être entravé par des manœuvres qui vont à l’encontre du développement et de l’épanouissement du sport en Afrique.
L’Indépendant