fbpx

Cameroun Actuel

Brice Villota, au cœur de la centrale de Dampierre

Dampierre-en-Burly (Loiret), envoyé spécial.

« Pour faire simple, Homer Simpson pilote l’installation, je suis au niveau juste au-dessus. » Brice Villota a l’art des formules pour rendre compréhensible son métier très complexe, essentiel à la sûreté nucléaire. Au sein de la centrale de Dampierre-en-Burly (Loiret), ce quadragénaire à la carrure de rugbyman supervise l’activité de la consignation. Il est chargé de l’exécution des normes de sûreté et de radioprotection. Posté en salle de commande, son métier est d’autant plus essentiel que le parc de 56 réacteurs, qui rencontre toujours des problèmes de corrosion (12 sont à l’arrêt), verra peut-être sa durée de vie prolongée. quarante à soixante ans, comme l’évoque le conseil de politique nucléaire de l’Élysée, vendredi 3 février.

« En ce qui concerne les réparations, je donne des instructions en décidant de l’arrêt ou non des installations et je délivre des certificats de travaux afin que les techniciens puissent intervenir en toute sécurité »rapporte cette brune à lunettes qui travaille sur les unités 3 et 4, toutes deux datant de 1981. L’unité 3 a redémarré le 9 décembre 2022, après un arrêt de trente jours : « Un arrêt habituel et programmé, car le carburant devait être rechargé. » Actuellement, la tranche 2 fait l’objet d’un examen décennal. « Il y a beaucoup d’incompréhension à propos des opérations de sécurité. Mais il faut se rendre compte de la puissance des essais pour prolonger de dix ans la durée de vie d’un réacteur.dit Brice. Par exemple, l’étanchéité de la structure en béton est assurée en injectant une pression de cinq bars, soit cinq fois plus que la pression atmosphérique. »

Un héritage, un défi et une fierté

Au cours de ces manœuvres, d’une durée initiale de six mois, pendant lesquelles l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) surveille, des corrosions ou des érosions peuvent être détectées sur les boucles des circuits primaires ou secondaires. « Cela signifierait que les procédures de sécurité et d’observation sont efficaces » ,rassure l’agent EDF. Derrière les termes techniques se cache un phénomène d’usure des circuits d’eau, l’érosion étant causée par le frottement de l’eau sur le matériau. La programmation de l’opération est également due au » effets du Covid. Les équipes de maintenance ont été réduites au strict minimum. Les travaux n’ont pas été réalisés dans les délais impartis mais le seront tous, entraînant un retard sur tous les chantiers et une situation tendue au niveau national ».

Ce fan de Metallica et des Fatals Picards, guitariste à ses heures perdues, est né dans le milieu. « Mon père était technicien, au bas de l’échelle. Il y a une fierté d’appartenir à cet héritage » , assure Brice. Après un BTS en génie électrique à 40 kilomètres de la centrale, près de Montargis, il intègre EDF…

Lire la suite de l’article sur nouvelles-dujour.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi