Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a plaidé pour un référendum sur la réforme des retraites, afin de « sortir du sommet » du débat, et assuré que son parti présenterait un projet alternatif.
« Je pense qu’on pourrait aller dans les jours qui viennent vers des temps difficiles et incertains avec des mobilisations populaires dans la rue, des risques de blocage » : lors de la grande réunion Europe 1/CNews/Les échos le 22 janvier, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a présenté la position de son parti sur le projet de réforme des retraites.
« Il y a cette majorité de refus qui se constitue dans le pays autour de ces 68 % de Français selon le sondage Ifop qui s’opposent à la réforme des retraites. Je dis quand vous avez cet horizon devant vous, alors vous devez passer par un référendum », a-t-il déclaré.
Selon l’eurodéputé, le référendum « est une façon de remettre ce texte en débat, d’arriver en tête », soulignant qu’Emmanuel Macron « a subi un affront lors des législatives » à l’issue desquelles il n’a obtenu qu’un majorité relative.
Le RN va « présenter une contre-réforme », annonce Bardella
Arguant qu’il y avait « 1001 manières de s’opposer à la réforme », dont le texte doit être présenté le 23 janvier en Conseil des ministres, Jordan Bardella a indiqué que le RN allait « présenter une contre-réforme » et « surtout mener l’opposition à ce texte à l’Assemblée nationale » avec les 88 députés actuels.
Plutôt que de relever l’âge de départ de 62 à 64 ans, Jordan Bardella a évoqué d’autres pistes, comme « soutenir la natalité », « soutenir la productivité », « réindustrialiser », encourager le « patriotisme économique », ou encore « s’engager sur le long terme sur le suppression […] impôts sur la production.
Se félicitant de la « mobilisation pacifique » observée lors des marches contre la réforme, Jordan Bardella s’est toutefois personnellement exclu de défiler aux côtés des syndicats qui « ont exprimé à plusieurs reprises qu’ils ne souhaitaient pas voir les élus du Rassemblement national dans les manifestations ».
« Moi ça me met un peu mal à l’aise tout ça parce qu’en fait manifester à côté de quelqu’un comme M. Berger (CFDT) ou M. Martinez (CGT), qui a appelé à voter pour Emmanuel Macron [au deuxième tour de la présidentielle face à Marine Le Pen]J’aurais l’impression d’être un tartuffe », a-t-il expliqué.
Jordan Bardella a en ce sens épinglé la « schizophrénie profonde » des syndicats et des oppositions de gauche qui « ont choisi le bourreau social du peuple français, il y a six mois » et qui « six mois plus tard organisent des défilés dans la rue ».
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