L’activiste séparatiste controversé et de premier plan Ndong Emmanuel, connu sous le pseudonyme de Capo Daniel, a exprimé sa profonde angoisse suite à l’incendie de la maison de sa famille située à Mile 2 Junction à Bamenda dans la soirée du 7 janvier 2025. Les habitants rapportent que les incendiaires ont tiré des coups de feu, interrompant toute intervention jusqu’à ce que la maison brûle complètement.
Dans une déclaration publique, Capo Daniel a décrit l’attaque comme un « incident dévastateur » qui a causé une immense douleur à sa famille. Il a félicité les voisins qui ont courageusement tenté d’éteindre l’incendie et a reconnu les efforts des responsables militaires camerounais qui se sont rendus sur les lieux et se sont excusés pour leur réponse tardive en raison d’un camion de pompiers défectueux.
Capo Daniel a identifié les auteurs comme étant des combattants ambazoniens, apparemment originaires du département du Bui, dont les actions lors de l’attaque étaient inhabituelles.
« Ce comportement calme et calculé contraste fortement avec la façon dont les combattants ambazoniens ont agi dans le passé lorsqu’ils ciblaient des individus en raison de désaccords politiques », a-t-il fait remarquer.
L’attaque est une trahison
L’ancien chef de la défense des Forces de défense ambazoniennes (ADF), connu pour son plaidoyer véhément en faveur de la violence séparatiste, a condamné l’attaque comme une trahison de la cause. Il a critiqué les combattants, les décrivant comme des « outils de destruction à louer » et les accusant de saper la lutte de libération pour des gains financiers et personnels.
« C’est un acte honteux de la part de combattants qui ont vendu leur âme. Notre lutte a perdu son chemin », a déclaré Capo Daniel, qualifiant l’incident d’embarras pour la communauté anglophone.
L’incendie de la maison familiale de Capo Daniel est un signe de la fragmentation croissante au sein du mouvement séparatiste, alors que les dirigeants et les combattants se retournent de plus en plus les uns contre les autres au milieu d’accusations d’exploitation et de trahison.
Malgré l’attaque, Capo Daniel a réaffirmé son engagement à rechercher la justice et la liberté pour les régions anglophones. Il a appelé à l’unité et à la fin de la violence, appelant à un effort collectif pour guérir la terre et construire un avenir pacifique.
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont en proie à un conflit depuis 2016, entre combattants séparatistes et forces gouvernementales engagés dans une lutte violente. Selon l’International Crisis Group, le conflit a entraîné la mort de plus de 6 000 personnes, le déplacement de centaines de milliers de personnes et la destruction de moyens de subsistance.