La projection du président national du Nouveau mouvement populaire (Nmp) s’est cristallisée à l’occasion d’une séance de travail, organisée le 14 mai 2022 à Douala. Dans le cadre de la préparation, des Journées du panafricanisme du 21ème siècle qui se dérouleront, les 29, 30, 31 juillet 2022 dans la capitale économique du Cameroun.
« L’endocolonat qui était mieux organisé, s’est éclaté pour donner naissance à des partis d’opposition, familles Aujoulatistes dont l’Udc, l’Undp, Sdf, Mrc, Pcrn. En raison des souvenirs que nous avons pour nos héros et patriotes révolu- tionnaires comme Manga Bell, Um Nyobe, nous avons dès lors admis que le pays était bloqué politiquement. Il ne fallait plus des personnes comparses qui continuent à ronronner de l’intérieur pour poursuivre à insulter Paul Biya le jour et aller le voir, incognito, la nuit. Parce que l’on travaille pour les néo colons comme Bolloré ou pour les américains comme Tibornagui. L’on a vu ceux qui gagnaient dans ce jeu éhonté de dupes », laisse entendre, le président national du président national du Nouveau mouvement populaire (Nmp), André Banda Kani.
Et d’ajouter : « En 2011, nous chan- geons de cap et cela n’était pas anodin. Il y a eu la maturation de septembre 2001 aux Etats Unis où Georges Bush a changé la géopolitique mondiale en parlant du grand Moyen Orient, ce qui signifie la modification de la matrice de cette géopolitique. Qui avait toujours été en Orient, c’est-à-dire Israël. Cela a coïncidé avec le cinquantenaire qui signifiait la fin de certains accords néo coloniaux imposés aux pays africains, notamment, le Cameroun. Le président Biya avait refusé de les renouveler. Au vu de cela, nous les Upécistes, avons compris que la donne géopolitique avait changé. »
C’était le 14 mai 2022 à Douala, à l’occasion d’une séance de travail, convoquée par les instances du Nmp pour la pré- paration de l’événement, « Les Journées panafricanistes du 21ème siècle, » 6ème congrès panafricaniste (passons à l’autre bord) qui se tiendra.
À Douala, les 29, 30, 31 juillet 2022 sous l’égide du parti poli- tique. Signalons qu’André Banda Kani soutient que face à ce qui s’est donc passé au Moyen Orient avec le président américain en 2001 et avec le refus du renouvellement des accords coloniaux par le président camerounais, « la stratégie à prendre pour être en première ligne dans ce changement géopolitique et casser , intelligemment, le rapport de force à l’intérieur, était le panafricanisme. »
Faits d’armes
Selon les dires du leader d’opinion, aux rangs des faits d’armes engrangés pendant 10 ans, il faut le dire, « sans être modes- te, l’on a changé le monde. Nous avons démystifié la géopolitique en la mettant dans la rue pour qu’elle soit accessible à tous africains, » c’était la condition de changement et l’Afrique a été libérée. « Disons-le, il n’y avait aucune possibilité de changement » sans la compréhension des enjeux de la politique mondiale.
« Avant, la géopolitique était réservée au français qui la faisait en lieu et place des africains pour les africains sans les africains. Les présidents devaient la faire secrètement en évitant d’énerver la France, de franchir les lignes rouges définies par elle. »
A cela, André Banda Kani, parle, entre autres, d’une opinion publique africaine dont le panafricanisme et son contenu, ce qui a permis de sécuriser beaucoup d’Etats africains, déjouant ainsi toutes sortes de complots et dont il faut veiller qu’il ne soit pas récupéré par les endocolons qui sont entrain de fabriquer les officines panafricanistes de tout bord parce qu’ils savent que cette opinion fait fureur ; de la libération monétaire du continent par le débat interdit et tabou sur le Fcfa ; la tuerie de l’anti Biyaisme primaire et son remplacement par l’anti occidentalisme ; du pan-africanisme qui a beaucoup pesé de son poids pour éviter la partition du Cameroun, opposant les francophones et anglophones dans le cadre de la crise sécuritaire dans le Noso ; l’imposition de l’Afrique dans la géopolitique mondiale, désormais l’on ne fera plus sans l’Afrique ; l’éviction de Bolloré du Port autonome de Douala (Pad) ; la déstabilisation de la Cour pénale internationale (Cpi) avec pour corollaire, la libération du Président Gbgabo et Charles Blé Goudé. Toute chose qui, dit-il, doit être capitalisée.
Adapter le noyau idéologique du pan-africanisme
Au cours des assises du 14 mai 2022 donc qui a mobilisé des cadres et militants du Nmp, son timonier a fait observer que ces Journées sus-dénommées visent à dépasser la dénonciation systématique qui était nécessaire pour projeter le panafricanisme comme force de gouvernement, capable de prendre le pouvoir et piloter l’Etat.
« Le Mali qui a les coudées franches dans la quête de sa souveraineté, est la figure avancée, l’ombre des choses à venir. Mais celles-ci ne viendront que du Cameroun, non pas du pouvoir de Paul BIYA et des autres. Cependant du Nmp, matrice historique, politique et d’élaboration de ce panafricanisme de gouverne- ment. Seuls ceux qui luttent pour un idéal, peuvent le concrétiser » souligne-t-il.
Avant de renchérir que cet événement du mois de juillet prochain, est « une passerelle » entre ce panafricanisme de transition et celui du gouvernement et du 21ème siècle, étant donné qu’il faut adapter le noyau idéologique du panafricanisme.
Il est question de reprendre à « notre compte » l’héritage des 5 congrès panafricanistes passés, mouvements puissants, qui ont été organisés par les pères fondateurs dont les Marcus Garvey, W. Dubois. « Nous organiserons ainsi le 6ème congrès du panafricanisme pour marquer notre signature et dire que nous nous préparons à prendre les rênes du pouvoir et diriger l’Etat. Qui peut le faire, ce sont les gens de Yaoundé-là, les Kamtos, les Cabral Libii ? Il n’y a pas mieux que nous, l’on n’a pas de choix. » Pas mince !
Le Messager
