Des dizaines de Palestiniens ont été tués dans de nouveaux bombardements israéliens nocturnes sur la bande de Gaza. L’armée israélienne a affirmé samedi avoir arrêté 100 personnes dans un hôpital pris d’assaut par ses soldats.
Les craintes s’intensifient pour au moins 120 patients et cinq équipes médicales piégés sans eau, nourriture et électricité à l’hôpital Nasser de Khan Younès, principale ville du sud de la bande de Gaza, a indiqué le ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas.
La communauté internationale s’inquiète aussi d’une possible offensive terrestre de l’armée israélienne dans la ville de Rafah, plus au sud, où s’entassent selon l’ONU 1,4 million de personnes, la plupart des déplacés, contre la frontière fermée avec l’Egypte.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque le 7 octobre de ce mouvement sur le sol israélien, l’armée israélienne bombarde sans cesse le petit territoire: des quartiers entiers rasés, 1,7 million sur les 2,4 million d’habitants déplacés et une crise humanitaire catastrophique selon l’ONU.
Dizaines de morts chaque jour
Dans la nuit, de nouveaux bombardements israéliens ont fait une centaine de morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas qui fait état quotidiennement de dizaines de morts palestiniens dans le territoire palestinien. Des témoins ont rapporté des explosions à Rafah où au moins deux maisons ont été visées par des bombes.
Israël a lancé en représailles de l’attaque du 7 octobre une offensive d’envergure à Gaza qui a coûté la vie à 28’858 personnes, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Selon Tel Aviv, 130 otages sont encore détenus à Gaza, dont 30 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre.
Nouveaux-nés menacés de mort imminente
L’armée concentre depuis des semaines ses opérations à Khan Younès, ville natale du chef du Hamas à Gaza, Yahia Sinouar, cerveau présumé de l’attaque du 7 octobre. Les combats entre soldats israéliens et combattants du Hamas sont les plus violents dans cette cité transformée en champ de ruines.
A l’hôpital Nasser, six malades dont un enfant sont morts depuis vendredi à cause de coupures d’électricité qui ont provoqué l’arrêt de la distribution d’oxygène, selon le ministère du Hamas. « Les nouveau-nés risquent de mourir dans les prochaines heures », a-t-il…