Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) se prépare pour une nouvelle étape cruciale dans l’affaire des marches pacifiques du 22 septembre 2020.
En octobre prochain, 23 militants de ce parti politique comparaîtront devant la section des chambres réunies de la Cour suprême. Il s’agit d’une audience préliminaire visant à statuer sur l’admissibilité des 23 pourvois déposés suite à leur condamnation par le Tribunal militaire et confirmée par la Cour d’appel.
Condamnés en première instance à cinq ans de prison ferme le 27 décembre 2021, ces militants avaient vu leur peine confirmée le 17 novembre 2022 par la Cour d’appel. Leur recours devant la plus haute juridiction du pays constitue l’ultime tentative pour obtenir l’annulation ou la réduction de cette décision.
Le 10 octobre 2024, la Cour suprême examinera les 36 pourvois déposés par le MRC, regroupés en un seul dossier. Si ces pourvois sont jugés recevables, des audiences supplémentaires seront organisées pour débattre des questions de fond avant que la juridiction suprême ne confirme ou infirme le jugement de la Cour d’appel.
Le MRC considère ses militants comme des « prisonniers politiques » et espère obtenir justice. Ces marches, organisées dans le cadre de la contestation des résultats de l’élection présidentielle de 2018, ont abouti à des vagues d’arrestations. Maurice Kamto, leader du parti, reste déterminé à défendre ses partisans et à contester ce qu’il qualifie de répression injustifiée.
Les 23 militants concernés par cette audience sont : Bamou Jean Evalis, Djontu Serges Honoré, Fossouo Zacharie, Foueye Xavier, Foumouo Djoumesse Steve Jodel, Kamdoum Carlos, Kamnang Tchinda Cyrille, Kopwa Djenou Patrick, Kuatche Jean, Kenne Jean Fernand, Lontsi Ngoufo Vitalis, Mbeh Gabriel, Meli Manfo Ghislain, Pouossi Kamdem Emmanuel, Sop Tchiedjou Jules, Takam Louis Bernard, Tamohoue Charles, Tchitchoua Jean Roger, Tefobeau Gérard Alain, Wafo Éric Sylvain, Wamba Bosco, Zangue Douanla Thierry, et Zangue Denis Ghislain.
Ce rendez-vous judiciaire s’annonce comme un tournant majeur dans cette affaire, qui est devenue un symbole de la lutte du MRC pour la liberté d’expression et la justice au Cameroun.