Annoncé pour un séjour do 48 heures, le président français devrait aborder avec son homologue Paul 8/ya la question de la transition politique au sommet de l’État, entre autres.
Même si cela n’a encore rien d’officiel, l’opinion nationale et une partie de la classe politique sont déjà préparées à l’idée que le président français, Emmanuel Macron, séjournera à Yaoundé dans les prochains jours. Si cela se confirme, comme tout semble l’indiquer nonobstant le mystère entretenu par l’ambassade de France, il y a lieu d’interroger le dessous des cartes. Notamment l’opportunité de cette visite, ses enjeux et ses objectifs.
Après avoir passé un premier quinquennat à éviter le Cameroun, Emmanuel Macron se décide (enfin) de faire le déplacement d’Etoudi les 25 et 25 juillet prochains, si l’on en croit Jeune Afrique.
Dans son édition du 13 juillet 2022, le journal de Béchir Ben Yahmed faisait savoir qu’entre le chef de l’Etat français et son homologue camerounais Paul Biya « il sera alors question d’enjeux sécuritaires – crise anglophone, menace de Boko Haram dans le nord du pays… – mais aussi politiques. Le reste de sa visite devrait être consacré à la sécurité alimentaire. Emmanuel Macron entend en effet profiter de ce déplacement à Yaoundé pour alerter les partenaires internationaux sur l’impact de la guerre en Ukraine sur le continent et soutenir la production locale ».
Vu le contexte national, la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) ne saurait manquer à l’agenda. Certes, il vrai que l’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou a « clos la polémique » relative à la contribution de son pays au Pian présidentiel de reconstruction et de développement (Pprd) de ces régions.
Profitant de la célébration de la Fête nationale français le 14 juillet dernier, Christophe Guilhou a soutenu que la France a effectivement « consacré plus de 40 milliards de Francs Cfa au développement et à la reconstruction du NOSO ».
Cette mise au point était une réponse directe au coordonnateur du Pprd, Paul Tasong, par ailleurs ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), qui, quelques jours plus tôt, avait ouvertement demandé à Paris de tenir ses promesses. S’agissant des relations entre Etoudi et l’Élysée, elles ont pris un peu d’eau depuis un certain temps, quoique les discours politiquement corrects des officiels tentent de nier les évidences.
En effet, dans un échange récent à ciel ouvert avec l’activiste camerounais Wilfried Ekanga, Emmanuel Macron s’est fendu en commentaire de manière désinvolte sur la vie démocratique nationale. Une sortie qui n’a pas été du goût du gouvernement qui l’a fait savoir à travers son porte-parole. Il n’est donc pas exclu que le vieux briscard remonte les bretelles au jouvenceau.
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