Les mères qui allaitent dans les villes comme Tiko – quartier de Chombes – réclament à cor et à cri que l’eau soit mise à leur disposition régulièrement. Elles se disent frustrées par le manque d’eau et ne peuvent plus effectuer des tâches de base comme la lessive, ce qui peut être très difficile lorsqu’on a un nouveau-né à s’occuper.
« C’est impossible de vivre comme ça. Tous les matins, il y a toujours un gros lavage de robes et un nettoyage personnel. N’importe quelle mère comprendra ce que je veux dire », s’écrie Ndum Damaris, une mère qui allaite.
Au fil des mois, d’autres villes comme Limbe et Buea se sont plaintes de la pénurie d’eau, à tel point que les femmes de Limbe ont organisé une manifestation pacifique pour demander aux autorités de leur donner de l’eau.
« Depuis plus de deux semaines maintenant, nous n’avons même pas une goutte d’eau. Nous marchons sur de longues distances et payons même des jeunes hommes pour nous aider à aller chercher de l’eau dans d’autres villes. Qui peut vivre sans eau ? » explique Thomas Ndi, un ouvrier de Tiko.
Les Camerounais ont également plaidé et plaident encore auprès des propriétaires de maisons pour qu’ils mettent des forages à la disposition des locataires. « Vous n’entendrez parler que de prix élevés, comme 60 000frs pour un studio à Buea, et ils vous prêcheront qu’il y a un débit d’eau constant, mais une fois que vous vous déplacez à l’intérieur, vous commencez à souffrir. Pourquoi Buea devrait-elle manquer d’eau alors que la montagne est juste à côté de nous ? » se demande Moukam Isidore, un étudiant universitaire.
Les ruisseaux et les robinets publics ont été signalés comme ayant une population inhabituelle en raison de la pénurie et, malheureusement, les personnes qui possèdent des puits ne sont pas toujours disposées à laisser tout le monde s’approvisionner en eau à cette source.
La destruction du pont de Likomba est soupçonnée d’être la cause profonde de la pénurie d’eau, car le tuyau fournissant l’eau à Tiko est relié au pont, mais les gens se demandent pourquoi le conseil ou le gouvernement n’ont jusqu’à présent rien fait pour remédier à la situation.
CNA
