La crise qui oppose le Ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep) à la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) semble loin d’être résolue. Un nouveau chapitre de ce conflit vient de s’ouvrir à la suite de la première réunion préparatoire des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, prévue au Maroc.
Lors de cette réunion, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, a pris une décision ferme concernant le choix du stade qui accueillera la rencontre entre le Cameroun et la Namibie, prévue pour le 7 septembre prochain. En raison de l’indisponibilité du stade de Japoma, expliquée par l’Organisation nationale des infrastructures sportives (Onies), le ministre a opté pour le stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.
Cependant, cette décision n’a pas été bien accueillie par la Fécafoot. En signe de désaccord, le président du Comité de normalisation, le Pr Nkou Mvondo, a d’abord snobé l’invitation du ministre à participer à la réunion, avant de quitter brusquement la salle alors que les discussions étaient encore en cours. Ce geste symbolique annonçait déjà un bras de fer entre les deux institutions.
Quelques heures après cet incident, la Fécafoot a publié une note dans laquelle son président, Samuel Eto’o Fils, annonce un choix surprenant : le match Cameroun-Namibie se déroulera au stade Roumde Adjia à Garoua. Ce choix contredit directement la décision du gouvernement, représenté par le Minsep, et ouvre un nouveau front dans cette querelle qui secoue le football camerounais.
La décision d’Eto’o de mettre en place une commission d’organisation pour la rencontre, malgré l’opposition du ministère, démontre la détermination de la Fécafoot à imposer sa vision, même au prix d’un affrontement ouvert avec les autorités étatiques. À deux semaines de cette première journée des éliminatoires, la saison 2 du conflit entre le Minsep et la Fécafoot suscite un grand intérêt tant au niveau national qu’international.
Alors que les préparatifs pour ce match crucial se poursuivent, la question reste posée : quel impact ce bras de fer aura-t-il sur la cohésion au sein du football camerounais et sur les performances des Lions Indomptables ? La réponse à cette question ne tardera pas à se révéler alors que la tension continue de monter entre les deux institutions.

