fbpx

Cameroun Actuel

Tchad : pénurie de carburant à Ndjamena

Les populations de Ndjamena peinent à s’approvisionner en produits pétroliers depuis quelques jours. Le manque de carburants à la pompe amène certains transporteurs à surenchérir les coûts d’une course ou d’un dépôt dans la ville. Du taxi à la moto-taxi, les prix se sont envolés au point parfois de dépasser les 1000 FCFA(1,61 dollars US) pour des distances autrefois moins coûteuses.

Sur les causes de cette situation, les spéculations et les supputations avancent moult raisons. Un doigt accusateur est ainsi pointé sur l’exportation des produits pétroliers dans certains pays voisins où les prix des carburants sont mieux rémunérés et généreux pour les opérateurs tchadiens. L’on parle ainsi de la région du Darfour au Soudan, du Niger et de la RCA où le prix à la pompe avoisine les 1300 FCFA et 1500 FCFA au marché noir.

À ce jour, la capacité de production quotidienne de la raffinerie de Djarmaya est de 24 citernes d’essence, soit l’équivalent de 860.000 litres, 06 citernes de gaz contre une demande de 09 citernes par jour, le gap étant couvert par les importations. Le marché tchadien compte 36 marketeurs agrées qui revendent le litre de super à 518 FCFA et le gasoil à 548 FCFA, bien en deçà des 730 FCFA du Cameroun s’agissant de du super.

À l’ Autorité de régulation du secteur pétrolier  aval du Tchad (Arsat), sans apporter de réponses précises sur les origines de la pénurie, l’on souligne juste qu’il n’existe pas un arrêt de production de produits pétroliers surtout de l’essence au niveau de la Société nationale de raffinerie de Djarmaya, ni un changement des prix des carburants, ni un dysfonctionnement dans le circuit de distribution, d’approvisionnement par les marketeurs et, enfin, aucun mouvement de grève observé ou un conflit entre les autorités et les chinois comme en 2012.

Mais, le temps de l’arrêt-révision triennal de la raffinerie approchant à grands pas, nombre d’observateurs mettent à l’index de mauvaises pratiques pour anticiper sur de potentielles pénuries en cas de suspension de production de la raffinerie pendant les 45 jours que dure la maintenance des équipements.

Du coup, pense un homme politique tchadien, Kebbir Mahamat Abdoulaye, «certains marketeurs manipulent et agissent sur le marché par la spéculation pour alimenter la pénurie afin d’engranger de gros profits. Ils guettent les mouvements du marché ou agissent sur l’esprit des consommateurs par de fausses informations ».

Serge Manasse Gotingar

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dernières nouvelles

Suivez-nous !

Lire aussi