Les employés de la Cameroon Development Corporation réclament 28 mois d’arriérés de salaires.
Si rien n’est fait, les employés de la Cameroon Development Corporation (CDC) vont observer un mouvement d’humeur illimité. La cause c’est 28 mois d’arriérés de salaire. Notre confrère Eco Matin dans son édition parue en kiosque le lundi 5 septembre 2022, il indique que la dette salaire de l’entreprise est évaluée à 30 milliards de FCFA.
Il se trouve que ces employés en colère ont saisi le premier ministre Joseph Dion Ngute par voie de correspondance. Et c’est depuis le 08 août dernier qu’ils attendent la réaction de celui-ci. Seulement rendu à ce jour, rien n’a changé et les choses n’ont pas bougé.
Soulignons et rappelons que la CDC est présentée comme le deuxième employeur au Cameroun après l’Etat. L’entreprise qui se trouve au Sud-Ouest connaît d’énormes difficultés. Elle fait partie des sociétés qui enregistrent de grosses pertes à cause de la crise anglophone.
Eco Matin rapporte que le Directeur général de la CDC Franklin Ikome Ngoni Njie affirme qu’il n’y a que l’Etat pour aider à régler la situation. Cette lourde ardoise aggrave l’endettement de l’entreprise, chiffré en 2020 à plus de 88 milliards FCFA, selon un rapport du Comité technique de réhabilitation des entreprises publiques (CTR), publié courant janvier 2022.
Nous devons donc reconnaître qu’un mouvement d’humeur ne peut faire du bien à la CDC. Celle-ci avec l’amélioration projetée de ses exportations grâce aux 520 d’hectares de banane plantés en 2021, espérait améliorer son chiffre d’affaires cette année.
L’entreprise qui ne dispose plus de cash-flow, c’est-à-dire, de capacité d’autofinancement depuis 5 ans, nécessite l’injection de moyens conséquents, et s’en remet aux pouvoirs publics.
